«Le gouvernement ne peut qu'exprimer son intense déception et qu'il n'a d'autre choix que de procéder à une réévaluation de l'ensemble de ses relations avec l'Espagne. Le Maroc, le gouvernement du Maroc, les forces vives du Maroc, les institutions du Maroc, les partis politiques du Maroc, le parlement du Maroc…, tous s'exprimeront une nouvelle fois pour exprimer l'opinion unanime de la nation marocaine pour défendre un droit légitime, pour défendre le Maroc en tant que pays porteur d'un message de paix, de fraternité et de coopération dans la zone maghrébine». La déclaration du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, jeudi à Rabat lors d'un point de presse, fait suite au conseil du gouvernement présidé par le premier ministre Abbas El Fassi, le jour même. Plus tôt le matin, le parlement espagnol avait adopté une résolution hostile à l'égard du Maroc et qui contient des passages et des expressions anti-marocaines. A l'issue du conseil, le gouvernement a exprimé sa profonde consternation et son immense colère face à «l'immense injustice de cette résolution de la chambre du parlement espagnol, résolution qui est le fruit d'un consensus de tous les partis politiques représentés au parlement espagnol». Cette résolution se solidarise implicitement avec les adversaires du Royaume alors qu'elle reste muette sur la position de l'Algérie bien que celle-ci endosse la responsabilité principale dans la vive tension dont pâtit la région, a ajouté Khalid Naciri. Les relations maroco-espagnoles sont plus que tendues. Le gouvernement marocain a, décidé que les circonstances actuelles requièrent une réévaluation de l'ensemble des relations entre le Maroc et l'Espagne dans tous les domaines. Le gouvernement marocain déplore que le parlement espagnol ait « préféré condamner le Maroc au lieu de féliciter les autorités marocaines pour la sagesse, la responsabilité et surtout la manière pacifique dont elles ont fait preuve lors des derniers évènements de Laâyoune qui n'ont fait aucun décès parmi les civils ». Le gouvernement marocain, selon le porte parole du gouvernement, a affirmé que les forces politiques espagnoles « mettent, encore une fois, le Maroc au cœur de la lutte politique interne dans le sillage d'une course électoraliste effrénée afin de détourner l'attention de l'opinion publique espagnole de la profonde crise économique que traverse l'Espagne». S'agissant de la libération de Mustapha Ould Salma, le gouvernement a clairement exprimé sa satisfaction; « Sa satisfaction pour tout citoyen marocain et pour tout citoyen libre à travers le monde».