Le colloque organisé à Rabat, samedi, par l'union internationale pour le soutien au projet d'autonomie aux provinces sahariennes, sous le thème « La question du Sahara et ses incidences économiques sur les pays du Maghreb arabe », à l'occasion du 35ème anniversaire de la Marche Verte, s'est clôturé par l'adhésion totale des participants au projet marocain d'autonomie. Des universitaires et académiciens marocains, algériens, libyens, mauritaniens, tunisiens et palestiniens ont examiné cette question sous différents aspects économique, politique et social. Ils se sont penchés également sur les répercussions et l'impact du problème du Sahara sur les économies des pays maghrébins, principalement la fermeture des frontières algéro-marocains qui constitue une entrave à la libre-circulation des personnes et des biens. Le chercheur algérien, M. Saad El Hadef, dans son intervention intitulée «l'autonomie et la bonne gouvernance économique», a mis en exergue l'importance de l'autonomie comme étant une forme de gestion politique adéquate, ajoutant que l'octroi de l'autonomie au Sahara permettra à cette région de se doter de moyens supplémentaires pour se développer davantage au plan économique. Et partant, avoir un impact positif sur toute la région, a-t-il expliqué. Le séparatisme engendrerait, affirme-t-il, le désordre et le sous développement régional, faisant remarquer que l'Initiative d'autonomie proposée par le Maroc consolidera non seulement l'unité et l'intégrité territoriale du Maroc, mais servira également de locomotive de développement pour toute la région. De son côté, l'académicien mauritanien, M. Mohamed Ould Hafed Mohamed, membre de l'Association d'amitié maroco-mauritanienne, a indiqué que la fermeture des frontières entre certains pays du Maghreb et le coup d'arrêt donné à la circulation des personnes, des marchandises et des capitaux, a entraîné des pertes économiques énormes notamment en matière d'investissements. A ce sujet, une série d'études économiques effectuées par des instances internationales spécialisées ont confirmé que l'absence d'un marché commun maghrébin prive de 2 pc par an le PIB des Etats de l'Union du Maghreb, a-t-il souligné. Apres avoir mis l'accent sur la pertinence de la proposition marocaine, le chercheur mauritanien a souligné que cette initiative constitue une solution consensuelle au conflit du Sahara pour dépasser la situation actuelle et assurer le développement régional.