Younes Migri est un chanteur, musicien, compositeur et acteur marocain. Issu d'une longue lignée de musiciens et chanteurs, il est originellement d'Oujda au Nord-est du Maroc. Depuis son plus jeune âge, il s'intéresse à la musique. Après avoir chanté avec le groupe des années 70 « Les frères Migri » composé avec ses frères, Hassan et Mahmoud et sa sœur, Jalila, Younes s'est lancé dans une carrière musicale en solo. Les frères Migri n'ont pas eu tout le succès qu'ils méritaient. Ils étaient certainement trop en avance sur leur temps. Younès a continué, seul. Sa vie de musicien et d'interprète n'a pas connu de bémol et a évolué, plutôt, en dièse. Le chanteur compositeur a su livrer des œuvres majeures qui ont boosté sa carrière en très peu de temps. Lili touil est certainement son œuvre la plus aboutie, la plus célèbre et celle qui lui causera le plus de soucis. En effet, la chanson a connu plusieurs interprètes et a eu plusieurs vies. La complainte est l'œuvre du parolier Mohamed Ziati. La première reprise fut celle de Maria De Roussi qui l'a chantée après avoir signé un accord avec le compositeur. Quelques années plus tard, les Boney M sortent un tube qui cartonne : Children of paradise, la chanson diffusée sur les ondes des radios marocaines surprend les auditeurs, «cette musique, on la reconnaît !». Mais personne, à ce moment-là, n'avait pensé que les Boney M avaient simplement plagié la musique sans se soucier des droits d'auteur ! Commence alors une bataille juridique, Mégri finit par gagner le procès mais ce n'était qu'une petite trêve ! Plus tard, c'est le chanteur libanais Taoufik Taoufik qui allait la voler avant que ne s'en empare de la même manière Cheb Mami… la dernière reprise de Lili touil est celle du chanteur marocain Malek, mais après accord de l'artiste, cette fois-ci ! Younès Mégri s'est peu à peu éloigné du monde de la musique et hormis un single intitulé « Ya Dar », composée pour les besoins d'un film, en 2004, il n'a pas sorti de nouveauté depuis 1986. L'une des raisons est qu'il n'arrivait plus à produire ses chansons. Etrange paradoxe, vu le succès de l'artiste. Et pourtant, «les maisons de disques étrangères qui me produisaient (Philips, Polydor) ne voulaient plus travailler avec des artistes arabes à cause du piratage des disques», confie l'artiste qui, depuis, n'a plus rien composé. Ses apparitions à la télé devenaient rares et mis à part quelques festivals de musique, on ne le voyait plus. Pourtant, on a continué à fredonner ses chansons… Après des années de silence, Younès nous revient en 2009 donc avec un grand projet «qui réunira des musiciens marocains, américains, anglais et hongrois». La première partie a déjà été enregistrée au Maroc. «Une deuxième partie se fera en Hongrie avec l'Orchestre philharmonique de Budapest. J'ai été séduit par la qualité de travail de cet orchestre. Le projet se terminera en France pour le mixage». Pour accompagner cet album, une équipe de tournage sera présente. «Nous allons faire un film documentaire autour de ça. Nous passerons à Paris, à l'Olympia où j'ai joué, dans les écoles de musique où j'ai étudié, dans les ruelles où j'ai vécu dans les années 70. Tout mon parcours à Paris. Et puis, nous allons filmer le philharmonique, les répétitions, les musiciens…». Et comme à chaque fois, Younès Migri s'entoure de ses amis, de ceux qu'il aime, «C'est Mohamed Nesrate qui va le réaliser». Migri, l'acteur Après, Younes Migri s'est opéré dans le cinéma où il a décroché son premier rôle dans un téléfilm de Farida Bourquia dans les environs des années 80. Sa carrière cinématographique s'est propulsée avec son rôle dans le film «Marie de Nazareth» de Jean De Lanoy qui lui a initié vers le cinéma international. Alors que le cinéma marocain lui a ouvert ses portes en participant dans un film de Ahmed Boulane, intitulé «Ali Rabeaa et les autres». Et depuis, les occasions se sont variées. Younes Migri a tourné dans plusieurs films, notamment : «Yasmina et les hommes» de Abdelkader Lagtaa, « symphonie marocaine « de Kamal Kamal..... qui ont connu des succès. Ses derniers travaux artistiques visent la réalisation de la musique du film de Farida Bourqia «Deux femmes sur la route» en plus de la bande originale du film «Argana» de Hassan Ranja dont il joue aussi un rôle.