La campagne agricole 2009/2010 a été jugée globalement positive en dépit des aléas de la conjoncture internationale. Et ce, grâce à la clémence du ciel, la mise en place du Plan Maroc Vert, les mesures du département de l'Agriculture et la persévérance des agriculteurs. Cela permettra-t-il à la prochaine saison de démarrer sous de bons auspices ? Le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhennouch assure que son département a adopté une batterie de mesures pour assurer un bon déroulement de la campagne agricole 2010-2011. Ces mesures s'articulent notamment autour du développement des chaînes de production, suppression des droits de douane pour les importations de blé tendre, constitution d'un stock d'un million de quintaux en semences céréalières, approvisionnement des agriculteurs en engrais à des tarifs convenables, gestion des eaux d'irrigation, protection des plantes et santé du cheptel, amélioration de sa productivité et encadrement des agriculteurs et éleveurs. Les mesures en question portent également sur la subvention des semences céréalières à hauteur de 160 dirhams/quintal pour le blé tendre, 170 dirhams pour le blé dur et 150 dirhams pour l'orge. Le programme gouvernemental comprend aussi des aides au secteur agricole dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA), l'équipement des exploitations agricoles en système d'irrigation économique en eau et en matériels, la valorisation de la production agricole et le développement de la production agricole et le développement des produits du terroir. Réagissant à ces dispositions prises par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, le chercheur et consultant agronome, Abbes Tanji estime qu'en plus de ces mesures, le bon déroulement de la prochaine campagne agricole dépend de la clémence du ciel. Et de préciser qu'il faut attendre les pluies «significatives» qui devraient s'abattre en octobre, étant donné, a-t-il fait remarquer (lire en page2), que le sol a été frappé par la chaleur durant l'intervalle septembre/octobre contrairement à la même période de l'année dernière. Dans ce cadre, A. Tanji indique que 87% des terres agricoles dépendent de la pluviométrie (terres pluviales). Il faut que les conditions climatiques soient favorables, laisse-t-il entendre. De son côté, Ahmed Ouayach, président de la confédération marocaine de l'agriculture et du développement agricole estime que les mesures mises en place par le département de tutelle sont de nature à assurer un bon démarrage de la campagne agricole, notamment en matière d'approvisionnement du marché et l'accompagnement des fellahs. Reste l'accompagnement de la clémence du ciel. L'espoir est permis.