Après l'âge du fer, du bronze ou de la pierre, voici venue l'ère de l'aluminium. Des trousses de maquillage aux assiettes en passant par les vaccins, il est partout. Pourtant, ce compagnon du quotidien n'a aucune vertu ni fonction biologique, comme le démontre la journaliste Virginie Belle, dans son ouvrage Quand l'aluminium nous empoisonne à paraître le 30 septembre. Au contraire, il nous empoisonne à petit feu. En 2003, L'Agence française de sécurité sanitaire, l'Institut de veille sanitaire et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé ont rendu public un rapport sur «l'évaluation des risques sanitaires liés à l'exposition de la population française à l'aluminium». Tour d'horizon d'un produit qui inquiète. Cosmétiques et crèmes solaires. Rouges à lèvres, vernis, fonds de teint, crèmes de soins, plusieurs de ces produits en contact direct et continu avec notre peau renferment de l'aluminium. Une journée de crème solaire à la plage reviendrait ainsi à étaler sur sa peau, perméable, ne l'oublions pas, 1 g d'aluminium. Son action pourrait contribuer au vieillissement de l'épiderme, et être liée à l'incidence du cancer de la peau. Déodorants. En spray ou à bille, les déodorants antitranspirants peuvent contenir jusqu'à 20% d'aluminium. Ce qui pose de nombreuses questions, notamment sur le lien entre cancer du sein et aluminium. En 2007, des chercheurs britanniques ont mesuré la teneur en aluminium des tissus du sein de 17 patientes atteintes de cancers. La concentration était significativement plus élevée dans la région de la poitrine la plus proche de l'aisselle. Le plein au supermarché. L'aluminium est naturellement présent dans certaines céréales et autres légumes, mais les concentrations les plus élevées ont été relevées dans les biscuits, les produits laitiers et les aliments riches en sucre, produits pour lesquels l'ajout d'additifs alimentaires contenant des sels d'aluminium est autorisé. Autant de produits prisés par les enfants. Eau et maladie d'Alzheimer. En France et en Europe, c'est le sulfate d'aluminium qui rend l'eau potable transparente. En 2000, l'étude Paquid, réalisée dans les départements de la Gironde et de la Dordogne, a montré que le risque de contracter la maladie d'Alzheimer est 1,99 fois plus élevé dans les régions où l'eau contient plus de 100 µg d'aluminium par litre d'eau potable. Or, en France, la norme est de 200 µg, soit le double de ce taux d'alerte. Cuisine à haut risque. L'acidité ou le sel, conjugués à une cuisson à haute température peuvent faire migrer l'aluminium de la casserole ou du papier d'aluminium (papillote) aux aliments. Vaccins et nouvelle maladie. En France, 47% des vaccins commercialisés contiennent de l'aluminium, utilisé comme adjuvant pour renforcer leur action. Ce pourcentage monte même à 56% dans les vaccins destinés aux enfants de 0 à 2 ans. Un nouveau-né reçoit 2,46 mg d'aluminium directement dans les muscles lors de ses vaccinations. Or sa présence serait à l'origine d'une maladie, la myofasciite à macrophages. A ce jour, un millier de cas ont été identifiés. L'origine presque exclusivement française des malades s'expliquerait par la campagne massive de vaccination menée entre 1994 et 1998 contre l'hépatite B.