Le Maroc aura réalisé la totalité des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), à l'horizon 2015, a affirmé à New York, M. Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan. «En matière d'OMD, le Royaume aura, de manière générale, réalisé à l'horizon 2015, la totalité des objectifs du millénaire», a-t-il assuré lors d'une rencontre sur les «OMD, moteur et finalité de la croissance et du développement», organisée la semaine dernière par le Maroc en marge de la réunion plénière de Haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les Objectifs du Millénaire. Ce fait est «confirmé par les projections faites sur la base de la méthode préconisée par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), ainsi que par une évaluation des politiques publiques à l'horizon 2015, réalisée par le Haut Commissariat au Plan (HCP) par le biais de modèles économiques», a souligné M. Lahlimi. Cette rencontre a réuni un panel de haut niveau, dont Pascal Lamy, Directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), Sha Zukang, Secrétaire général adjoint aux Affaires économiques et sociales de l'ONU, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires économiques et sociales, Donald Kaberuka, président de la Banque Africaine pour le Développement (BAD), Simon Serfaty, directeur du Centre International pour les Etudes stratégiques (CSIS/USA), et William Zartman, Professeur à l'Université Johns Hopkins de Washington. Dimension sociale de la croissance Au cours de la décennie qui a été inaugurée par la déclaration du millénaire, l'économie marocaine a connu «un nouveau sentier de croissance et son contenu une dimension sociale nouvelle», a souligné le Haut Commissaire au Plan. Cette évolution positive est le résultat concret des dix ans de règne de SM le Roi Mohammed VI, «un jeune Roi moderniste et doté d'une forte fibre sociale qui a su mettre le poids de sa triple légitimité, religieuse, historique et constitutionnelle au service d'une croissance soutenue et d'un développement humain durable». Chiffres à l'appui, M. Lahlimi a noté que le taux de croissance est passé d'une moyenne de 2,2 % au cours de la décennie 90, à 4,4 % depuis 2000. A la crise économique et financière internationale, l'économie a montré une «résilience remarquable», a-t-il fait remarquer, ajoutant que malgré une perte de 0,8 points de PIB en 2008 et 2,4 en 2009, le taux de croissance est resté respectivement au niveau de 5,6 % et 5 %, et serait de 4 % en 2010. Les déficits sociaux, a encore relevé M. Lahlimi, ont été largement résorbés et les indicateurs de développement humain s'améliorent à un rythme qui place le Maroc à la 10ème position du classement du PNUD en termes de progrès de l'Indice du développement humain (IDH). S'arrêtant sur un autre indicateur qui présente «une synthèse de l'ensemble des autres indicateurs», celui de la pauvreté et de la vulnérabilité mesurées à l'aune des Nations Unies, le haut commissaire au plan a fait savoir qu'entre 2001 et 2008, la pauvreté absolue est passée de 6,7 % à 3,6 %, la pauvreté relative de 15,3 % à 8,8 % et la vulnérabilité de 22,8 % à 15,9 %. M. Lahlimi est également revenu sur la politique, qui a prévalu au Maroc au cours de ces dernières années, qui ont été des facteurs déterminants à l'origine de cette double performance d'une croissance soutenue porteuse d'une amélioration des conditions de vie des citoyens et de la baisse de la pauvreté. C'est d'abord, a fait valoir le Haut commissaire au plan, «le leadership actif d'un monarque porteur d'une vision de développement qui a marqué une rupture avec les concepts et les modalités opérationnelles de la politique qui a prévalu dans le passé, en ce sens qu'elle intègre en un seul logiciel de gestion du pays, les réformes économiques, l'équité sociale et la promotion des valeurs de la tolérance et de l'ouverture».