Pour que les entrepreneurs recyclent notre électronique usagée, il nous faut jeter. Oui mais comment ? Où ? Et que deviennent alors nos déchets ? La hi-tech à la poubelle, cela peut se faire proprement ! La tonne d'appareils électroniques empilée dans chaque foyer français finie bien souvent dans le même bac que les ordures ménagères, quand ces mêmes appareils n'attendent pas, abandonnés sur le trottoir, d'être ramassés par un camion-benne pas vraiment disposé à le faire d'ordinaire. Pire encore, l'obsolescence technologique a pris une telle vitesse et ampleur qu'il n'est pas rare de se débarrasser plus vite d'un baladeur ou d'un mobile avant-dernier cri pour un tout neuf avant même d'avoir porté trois fois la même paire de chaussettes. Pourtant, d'après une étude commandée en 2009 à l'institut Research Now par le constructeur américain Dell, les français seraient près de 70 % à connaître l'existence des filières de recyclage (parmi les mieux informés du monde même !). Revers assez étonnant de la médaille, nous serions en même temps moins de 50 % à être prêts à tout mettre en œuvre pour recycler… Quand ils ne jettent pas, les français, pour 60 % d'entre eux, avouent conserver dans un coin de leur foyer tout le matériel électronique inutilisé. Quand on ajoute à cela une moyenne de 16 kg de déchets électroniques et électriques (aussi bien les TV que l'électroménager, donc), on imagine aisément la potentielle montagne de tambours et composants que notre pays peut concevoir chaque année. Alors pour éviter tout cela, parlons déchets électroniques entre citoyens. Bon débarras… Si vous suivez un peu l'actualité du recyclage, vous avez sûrement déjà entendu parler des DEEE, ou « D3E ». Il s'agit des Déchets d'équipements électriques et électroniques. Un secteur rattaché à une règlementation très stricte qui oblige à la mise en place de points de collecte pour tous ces produits et entérine également l'échange vieux-neuf. Vous savez, cette petite somme supplémentaire que vous payez en plus du prix de base d'un produit électrique ou électronique ? C'est aux règlementations D3E que vous la devez. Une somme qui va de quelques centimes sur de l'électronique de base à une dizaine d'euros pour le gros électroménager. Elle permet de financer la collecte par des organismes spécifiques, comme Eco-systèmes, et de compenser l'organisation de l'échange qu'un magasin peut faire lors d'un achat. En effet, un point de vente peut vous débarrasser de votre ancien téléviseur ou lave-linge à la condition d'en prendre un neuf, bien entendu. Concrètement, plusieurs solutions existent pour recycler son équipement électronique : - Le « recyclage humain ». C'est tout bête, mais le meilleur moyen de se débarrasser utilement d'un produit est encore, si possible, de le céder afin qu'il bénéficie d'une seconde vie. Famille, amis, on a toujours une connaissance qui a besoin d'un mobile, d'un écran ou d'un ordinateur. Le téléphone mobile semble le parfait candidat pour ce genre de troc, surtout lorsque l'on sait que les français ne conservent en moyenne leur mobile que 18 mois (source institut GfK) et que ceux-ci peuvent tenir de nombreux appels encore. - La collecte dans les points prévus pour l'occasion. Discrets mais effectivement déployés, les points de collecte sont multiples et disponibles dans de nombreuses municipalités. On les trouve en bordure de magasins, de zones industrielles ou parfois tout simplement au sein des déchetteries qui, précisons-le, sont aujourd'hui remarquablement organisées avec une segmentation très nette des bacs à déchets. On peut passer par sa mairie pour trouver le point de collecte le plus proche, mais à l'heure d'internet, autant utiliser le minisite d'Eco-sytèmes (Collectons.org, lien dans le visuel ci-dessous), qui propose d'afficher les points de collecte en fonction de son code postal.