Le CIH vient de céder la totalité de ses actifs hôteliers à la CDG. En échange, il rachète les parts de la Caisse dans Maroc Leasing et Sofac. Une opération d'importance stratégique qui permet à l'ex OFS de se recentrer sur ses métiers de base et devenir une banque universelle. Depuis son arrivée à la tête du CIH, Ahmed Rahhou, son P-DG, n'a pas tardé à faire éclater les premiers verrous. Le Plan de développement 2010-2015 annoncé, lors de sa première sortie médiatique au printemps dernier, semble bien tenir la route. En attente de la publication du communiqué du Conseil d'administration du CIH, la « rumeur » a vite fait le tour des rédactions des journaux dont certains s'en ont déjà fait l'écho. A l'heure où nous mettions sous presse, le titre CIH est toujours suspendu de la cotation, à l'instar des titres BCP, SBM et Branoma, Maroc Leasing et Sofac. A l'exception de Branoma et SBM, dont la suspension, de l'avis de certains observateurs, n'a plus de raison d'être (après le dénouement du conflit avec l'administration des Douanes). Le communiqué de la société des Brasseries du Maroc, publié dans la presse, n'annonce finalement rien d'important, en termes de stratégie. En revanche, la Place attend avec impatience les détails du montage de cette opération de restructuration du portefeuille du CIH. On saura plus, probablement, la semaine prochaine. Pour rappel, la CDG (Caisse de Dépôt et de Gestion) contrôle la majorité du capital de Maroc Leasing (46%) et détient près de 30% du capital de Sofac, établissement de crédit à la consommation. La Caisse est aussi actionnaire majoritaire dans CIH (à travers Massira Capital Management -près de 70% du capital-, holding détenue presque à part égales avec le Français «Caisse d'Epargne»). Si, pour l'heure, le marché connaît la valeur de Maroc Leasing et Sofac, il ignore cependant la valorisation réelle des actifs hôteliers détenus par le CIH et qui vont être cédés à sa maison mère. Après la longue traversée du désert, le CIH, sous la houlette du nouveau président, est en train de se prendre en main, et du coup, récupérer une bonne partie du terrain perdu, depuis la libéralisation du crédit à l'immobilier. Sans doute, la banque que préside Ahmed Rahhou, est appelée à se recapitaliser, à la fois, pour financer les nouvelles acquisitions, et renforcer ses fonds propres pour être au diapason des règles prudentielles en matière de solvabilité et de division de risques. Un montant de 1 milliard DH est avancé pour cette opération d'augmentation de capital, opération, semble-t-il ouverte à tous les organismes financiers de la Place.