Pour acquérir la bonne humeur, il faut avant tout éliminer les défauts qui en sont les ennemis. Mais pour ce faire il faut d'abord savoir les reconnaître et surtout les accepter. Pour vous aidez à les découvrir, commençons d'abord par une série de test purement récréative. 1er test. Avez-vous des gestes brusques, impulsifs, nerveux ? Quand vous sonnez à une porte, pressez-vous le bouton deux ou trois fois de suite sans presque marquer d'intervalles ? Quand vous êtes assis, remuez-vous continuellement les jambes, jouez-vous avec votre bracelet, montre, stylo… ? Parlez-vous en sautant sans raison d'un sujet à l'autre et « avalez-vous » vos paroles ? 2ème test. Quand on vous fait une observation, même anodine, répondez-vous brusquement ou vous enfermez-vous dans un froid mutisme ? Si vous apprenez que quelqu'un s'est « permis », même pour plaisanter, un commentaire peu flatteur sur vous, cette personne vous devient-elle aussitôt antipathique ? Intervenez-vous fréquemment dans les conversations ou cherchez-vous à en comprendre le sens craignant d'en être l'objet ? 3ème test. Les succès de vos amis vous font-ils craindre de vous montrer inférieur à eux ? Aimez-vous vous mêler des affaires d'autrui pour bavarder de vos découvertes et, au besoin, les rendre plus pittoresques en y ajoutant quelques touches de fantaisie ? Vos propos s'accompagnent-ils toujours d'exclamations de stupeur, de dédain ou de doute ? (Mais non !Quoi ? Ce n'est pas possible !) Eprouvez-vous le besoin d'assurer de votre sincérité, de votre désintéressement de la personne à qui vous prodiguez des conseils ?( que souvent elle ne vous demande pas). 4ème test. Prononcez-vous les mots en détachant les syllabes et en marquant des pauses régulières Avant de vous asseoir, regardez-vous toujours si le siège est bien propre et étalez-vous soigneusement robe et costume pour éviter de les froisser ? Et maintenant analysons ! 1er test. Si vous avez répondu affirmativement à la majorité des questions, vous vous rangez dans la catégorie des impatients, qui se rapproche souvent de celle des intolérants. L'impatience se communique facilement à ceux qui nous entourent et empêche souvent la bonne entente entre les individus. Voilà donc le premier défaut que vous devez combattre de toutes vos forces, en vous imposant d'être patient, calme, équilibrée. 2ème test. Si vous avez répondu affirmativement à la majorité des questions, vous faites sans doute partie des personnes susceptibles. L'être un peu n'est pas très grave, mais l'être trop trahit un manque d'humilité qui indispose votre entourage et l'empêche d'être sincère avec vous. Ne suspectez pas toujours les autres de penser ou dire du mal de vous ! Soyez plus confiant, vous n'en serez que plus sympathique ! 3ème test. Si vous avez répondu affirmativement à trois ou quatre questions, vous avez tendance à être un peu jaloux. C'est un triste défaut. Il faut vous en corriger le plus tôt possible et le combattre sans pitié, parce qu'il porte préjudice à votre caractère, vous fait souffrir, vous et ceux qui vous entourent. 4ème test. Enfin, si vous avez répondu affirmativement à ces deux questions, vous êtes probablement un peu pédant. Rappelez-vous qu'un être poseur est un « rabat-joie » et qu'il crée autour de lui une ambiance terne sous le signe de l'ennuie, du vide. Cherchez à vous en corriger, à vous montrer un peu plus souple et plus simple. A la conquête de l'optimisme Le pessimisme peut simplement provenir d'une attitude d'esprit dans laquelle on se complaît. S'en libérer est indispensable et… assez facile avec un peu de volonté. Chaque fois que vous commencez à échafauder des visions catastrophiques ou des prévisions décourageantes, efforcez vous à imaginer exactement le contraire : pensez à des solutions heureuses, à des résultats brillants. Ce n'est pas de la superstition que d'avoir confiance en son étoile, de croire que tout peut aller mieux lorsqu'on le désire fermement. C'est notre disposition d'esprit, la certitude que nos efforts seront récompensés qui facilitent les choses, pensez au proverbe « après la pluie, le beau temps ». Lorsque vous vous sentez malheureux, incompris, n'allez pas vous complaire dans votre mélancolie, avec la conviction que cette attitude est très romanesque, et ne vous réfugiez pas dans une lecture triste et pessimiste. Cherchez, au contraire, à vous distraire, à vous occuper activement (c'est le meilleur remède) et si vous voulez lire que ce soit un sujet gai… Ecrire son propre « journal » Il y'a, dit-on, un moyen de chasser la mauvaise humeur : C'est d'y donner libre cours. On raconte qu'un « gentleman » britannique au XVIIIème siècle, chaque fois qu'il sentait monter en lui la colère, se rendait dans une pièce de son château où était rassemblée une grande quantité de vaisselle, qu'il fracassait jusqu'à la dernière pièce, puis, ainsi calmé il réapparaissait, souriant et compassé devant ses hôtes. Nous ne vous recommandons pas d'utiliser ce procédé ! Ce n'est pas non plus un bon système de pousser des cris, ni de se monter acariâtre, ni de faire souffrir les autres. Le remède ? Tenir un journal. Confiez-lui la raison de votre mauvaise humeur et de vos peines. En le relisant, plus tard, vous constaterez que le motif de votre mauvaise humeur n'était pas aussi grave qu'il vous avait semblé au début. Un journal ne sert pas seulement de confident. Il aide à mieux écrire et permet l'autocritique. Focus Se constituer sa petite bibliothèque rose «Autobiographie d'un épouvantail», de Boris Cyrulnik (éd. Odile Jacob) : Récits de résilients qui ont su métamorphoser leur fragilité en force de vie. «Le bonheur, désespérément», d'André Compte-Spontville (éd.Librio) : Court traité philosophique, limpide, pour mieux vivre le présent. «L'homme qui voulait être heureux», de Laurent Gounelle (éd.Anne Carrière) : Livre initiatique très efficace. «La vie en rose mode d'emploi» et «La vie en rose au boulot», de Dominique Glocheux (éd.Albin Michel) petits manuels de savoir-vivre. «La lumineuse histoire du prince qui manquait de tout», de jacques Schecroun (éd.Albin Michel) : un conte qui donne à réfléchir sur la valeur de ce qu'on posssède et l'attrait de ce qu'on désire. Optimisme, mode d'emploi Rire, s'amuser… «Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d'abord votre bonne humeur», conseillait le philosophe Spinoza. Aujourd'hui, en France, près de cent cinquante clubs cultivent le rire, dont www.clubderire.com. Un Club de Rire est un groupe de personnes qui se réunissent autour d'un animateur pour rire ensemble, selon les principes du “Rire sans Raison”. Une séance de “Rire sans Raison”* consiste en une série d'exercices de rire inspirés du yoga, et rythmés par le “hohohahaha”, fil rouge de la séance. * Yoga du Rire ou Hashya Yoga Chaque exercice, même s'il parait insolite la première fois qu'on le pratique, amène irrésistiblement au rire naturel, et possède sa fonction intrinsèque propre : - le “Rire du Lion” délie la langue et desserre la gorge ; - le “Cocktail de Rire”, très euphorisant et à consommer avec excès ; - le “Mètre de Rire”, où l'on mesure son envergure ; - le “Duel de Rire”, où l'on s'affronte en riant ; - la “Méditation du Rire”, nous préférons vous laisser méditer là-dessus... - et bien d'autres... à découvrir et à partager dans la joie ! Quelques mouvements simples accompagnent certains exercices et permettent de dérouiller quelques muscles en plus des zygomatiques; Une pause respiration de temps en temps pour souffler et retrouver l'inspiration : le rire a ainsi, indirectement, des effets bénéfiques sur toutes les parties du corps.