On reviendra à la problématique écologique qui secoue actuellement la population du quartier d'Anza relevant de la commune urbaine d'Agadir. Depuis déjà quelques temps, les citoyens déplorent les rebondissements de l'après démolition des bidonvilles qui sévissaient des décennies durant, notamment Bloc B dont les ultimes destructions avaient fait rage, sous les yeux impuissants des ménages consternés. Aujourd'hui encore, les résidents de ce quartier remué de fond en comble s'affrontent à une véritable hécatombe environnementale, à cause de la pollution appuyée de ses belles plages. En effet, les habitants qui fréquentent ces côtes pour pratiquer leur vocation de prédilection, en particulier la pêche à la ligne, le surf, le football… sont affreusement exposés aux eaux polluées, car les divers déversements anarchiques des déchets liquides, provenant : 1- des maisons du projet économique dont plus de 214 logements n'ont pas été raccordés au réseau de l'assainissement de la Régie Autonome Multiservices d'Agadir (RAMSA), quoique les redevances d'exploitation soient acquittées. 2- des sanitaires des locaux du marché permanent d'Anza 3- égout des eaux pluviales transformé en déversement des détritus industriels sous toutes leurs formes (Huiles, matières grasses, bouteilles en plastique...) 4- égout des eaux ménagères dont la destination a été volontairement déviée par la RAMSA pour déverser directement dans les plages, avec tout ce que cet acte irréfléchi occasionne comme désagréments à l'écosystème de ces lieux 5- déversements démesuré derrière la station de pompage 6- déversement en provenance de la cimenterie d'Anza Tous ces dépassements se déroulent sans que les parties responsables ne réagissent pour mettre un terme à ce fléau, sachant que la plage constitue un pôle d'attraction des citoyens, spécialement en cette période estivale coïncidant avec ce mois sacré du carême. Outre cette pollution accentuée qui prévaut dans ces espaces de haute qualité écologique, les odeurs nauséabondes infestent ces lieux de long en large, par le biais des vents maritimes. Les voix associatives de la société civile (plus de vingt structures) s'élèvent contre ces agressions lamentables qui assaillent ce littoral côtier de grande notoriété écologique. Elles n'arrêtent pas de saisir et d'interpeller les parties concernées, notamment la Wilaya, la commune, la RAMSA…pour mettre fin à cette hémorragie. Toutes les formes de mobilisation et de protestation sont utilisées, particulièrement des pétitions, des communiqués, des sit-in, des marches…en vue d'attirer l'opinion publique sur cette problématique environnementale.