Le Maroc est parvenu à maintenir sa position, dans le classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale 2009-2010, présenté, mercredi dernier à la presse à Genève, par le World Economic Forum (WEF-Forum économique mondial). Le Maroc occupe ainsi la 75ème place avec un score de 4,08, suivi de l'Algérie (86ème rang avec un score de 3,96), de la Libye (100ème place avec un score de 3,74) et de la Mauritanie (135ème rang avec un score de 3,14). La Tunisie est classée, quant à elle, première au niveau du Maghreb et 32ème à l'échelle mondiale avec un score de 4,65. Au niveau mondial, la Suisse vient en tête de ce classement, tandis que les Etats-Unis perdent deux places et reculent à la quatrième position, dépassés par la Suède (2) et Singapour (3), après avoir déjà cédé la première marche à la Suisse l'année dernière, selon le rapport.Le document constate que les pays nordiques continuent d'être bien placés dans le classement, avec la Finlande (7) et le Danemark (9) parmi les dix premiers et la Norvège à la quatorzième place. Le Maroc reste à la même position que lors du classement 2008-2009 : 75e, avec un score de 4,3 point. Le Royaume se situe entre la Croatie (72e) qui a régressé de plusieurs points par rapport au classement précédent, et la Namibie (73e) qui, elle, a grimpé de 7 places. Il s'agit d'une comparaison globale de données collectées dans tous les Etats, aussi bien en ce qui concerne l'activité économique que la qualité des services de santé ou d'éducation ou le développement des infrastructures. En haut du podium méditerranéen, la France occupe la 15e position mondiale (elle était 16e en 2009). On trouve Israël sur la seconde marche, en 24e position puis la Tunisie en 32e position. Ce dernier pays, classé 40e en 2009, connaît une des plus belles remontées du classement. A l'exception de la Tunisie, tous les autres Etats méditerranéens stagnent plus ou moins ou perdent des places. A l'image de la Jordanie, passée de la 50e place en 2009 à la 65e cette année ou de la Grèce qui perd douze places (83e).La Syrie et la Libye ferment la marche des états méditerranéens en 97e et 100e positions. Les pays de la zone se distinguent peu dans les sous-catégories. Il faut noter toutefois que l'Italie est considérée comme la championne mondiale du cluster, alors qu'Israël disposerait des infrastructures de recherche les plus performantes au monde. Les effets de la crise Un classement par sous-régions permet de comparer les performances dans la zone Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA). Le Qatar et les Emirats arabes unis raflent presque tous les titres. Mais ils en laissent quelques uns assez enviables à la Tunisie : la disponibilité des chercheurs et des ingénieurs tunisiens est distinguée ainsi que la politique antitrust pratiquée dans le pays ou la qualité de ses infrastructures routières. Tout en haut du classement, la Suisse garde la tête, suivie de la Suède et de Singapour. Les Etats-Unis sont évincés du trio de tête, passant de la seconde à la 4e place. Economiste pour le Forum économique mondial, Thierry Geiger, juge ces résultats à l'aune de la crise mondiale dont il juge les effets « plus clairs » cette année, par rapport à 2009. Il estime ainsi que les pays qui s'en sortent le mieux sont ceux qui sont parvenus à maintenir un environnement macroéconomique stable, dans ce contexte. Les 12 dimensions de l'indice GCi Le rapport du FEM sur la compétitivité mondiale se fonde sur le classement établi par l'indice de compétitivité mondiale (Global Competitiveness Index, GCI), développé par le professeur Sala-i-Martin pour le World Economic Forum et introduit en 2004. Le GCI couvre 12 dimensions et brosse une image détaillée de la compétitivité de pays se trouvant à des stades de développement différents. Ces catégories portent sur les institutions, l'infrastructure, l'environnement macroéconomique, la santé et l'éducation de base, l'éducation supérieure et la formation, l'efficacité du marché des biens, l'efficacité du marché du travail, le développement du marché financier, le développement technologique, la taille du marché, la sophistication des activités commerciales et l'innovation. L'indice est établi sur la base d'une combinaison de données statistiques et des résultats de sondages, notamment l'Enquête annuelle auprès des chefs d'entreprises, conduite par le World Economic Forum en collaboration avec son réseau d'instituts partenaires (instituts de recherche et organisations économiques) situés dans les pays étudiés. Cette année, plus de 13.500 chefs d'entreprise ont ainsi été sondés dans 139 pays, signale le rapport.