Tout au long d'une bonne partie de temps, on a martelé l'opinion publique d'un événement qui mettrait du punch dans les artères de l'Exécutif, comme s'il s'agissait d'une recette magique. On attendait impatiemment ce qui allait se passer, sans s'attendre à grand-chose, puisqu'on savait pertinemment qu'il n'était pas question de gens mais de flamme. «La soupe est imbuvable et on s'amuse à changer les cuillères !», disait l'adage populaire de chez nous. Cette opinion publique qu'on avait si longtemps fustigée s'en trouve, à présent, méduser par les pièces de rechanges, montés sur un moteur qui ne cesse de grincer et de caler dès le coup d'envoi du circuit. Le chef de gouvernement se fait entourer des «fidèles serviteurs» qu'il puise dans le stock des boîtes de ses holdings, sans aucune vision politique ni connaissances des rouages d'affaires publiques. On s'est précipité à leur faire enfiler des parures partisanes, comme de coutume et les présenter tels des sauveurs du guêpier où s'embourbe un Exécutif fade et blafard. Ce n'est nullement avec des «sucettes» qu'on parviendra à venir à bout des maux d'un secteur aussi crucial que celui de l'enseignement, encore moins celui de la santé à la tête duquel on parachute un ancien serveur à la solde de sa «maîtresse» richissime... A voir le profil des nouveaux fortunés incorporés dans la nouvelle équipe, on a bien la nostalgie de se souvenir, il n'y a pas si longtemps, du charisme de l'ex ministre de l'éducation nationale, porte-parole du gouvernement ! Toujours attaché à sa substance néolibérale, le chef de file d'Exécutif dépouillé de toute fibre sociale, fait émerger de nouvelles «recrues» qui mettraient davantage de plombs dans les ailes d'un pays en ascension constante. Il ponctue son équipage hétéroclite par son «chouchou» de prédilection, en guise de récompense à ses interminables «égards» qu'il ne cesse de prodiguer en sa direction dans les maintes sorties dont celle d'Agadir, animée par-dessus le marché, des prestations festives. Faut-il se réjouir de la « restructuration »de ce nouvel assemblage auquel est soumis l'Exécutif, déjà en mal d'assouvissements des attentes les plus rudimentaires de la société marocaine, en particulier les couches plus déshéritées ? Nul ne rassure dans la mesure où les fondements de ce gouvernement ne donne nullement de signe de ressaisissement. «Rien ne marche, car les mâts de la tente ne tiennent pas bien», dit encore le jargon populaire en pareilles circonstances. Le slogan «Etat social», brandi à l'entame de ce mandat, vient de lui asséner une nouvelle gifle par le largage de ces «énergumènes» dans un bain qui leur est étranger et qui risque de faire chavirer l'embarcation !
