L'entame de la nouvelle saison de l'éducation et de la formation s'enclenche pour la longue cavalcade des apprentissages. Tout d'abord, le contingent des enseignants et puis, dans une semaine, les afflux des apprenants. Le secteur de l'enseignement considéré comme la seconde cause après celle de l'intégrité territoriale, est l'affaire de tous, certes, mais principalement celle de tous les intervenants directs à commencer par les décideurs de tutelle et leurs représentants dans les académies, les directions provinciales et les différents responsables de l'inspection et de l'orientation, jusqu'aux acteurs exerçant en classes devant les petits et les jeunes. C'est toute cette armada du savoir qui concrétise le chemin tracé vers l'enseignement productif et efficient auquel aspire la société marocaine. A l'aune du Maroc indépendant, on a tenté une ribambelle de réformes, sans pour autant s'en tenir à la formule qui serait mieux appropriée au manège, en dépit des fonds injectés et des efforts déployés. Il a toujours semblé que cet échafaudage social qu'on voulait bâtir à bon escient dès l'aube, portait du plomb dans dans l'aile et trainait des boulets de fer, depuis déjà des lustres. Il en résultait à notre sens, que la réforme qu'on administrait à chaque débâcle, n'était pas seulement une question d'argent, puisqu'au plan d'urgence à titre indicatif, on avait mis le paquet pour s'apercevoir ensuite, que ces milliards furent jetés par la fenêtre. Il est bien clair qu'il s'agissait de gouvernance, de compétence et de civisme qui avaient fait défaut aux détenteurs de centres décisionnels à chaque que l'aubaine se présentait à leurs envies malveillantes. Sans avoir aucunement l'intention de mettre tou(e)s les responsables dans le même panier, il convient de rendre un vibrant hommage à ceux et celles mettent du cœur et du métier dans cette noble profession malgré les contraintes et les résistances. Ceci étant et sans verser non plus dans la morosité, en ce début de la rentrée scolaire, il va falloir éviter le bras de fer qui a opposé l'Exécutif aux enseignants et qui a engendré un arrêt de plus de trois mois de décrochage intempestif. Il va sans dire enfin que le secteur ne saurait être à hauteur de toutes ambitions escomptées sans l'amélioration matérielles des enseignants et les exigences systémiques des apprentissages. Ce n'est pas non plus une aire où se meuvent les tractations politiciennes et les émulations électoralistes nocives, mais un lieu commun à toutes les générations présentes et futures de la société marocaine sans aucun exclusivisme.