Saoudi El Amalki De Johannesburg à Tafraout, Khadija Arouhal, l'hirondelle Amazigh raccourcit les distances, pour imprimer à son expédition la diversité de militance. Là-bas, aux confins de l'Afrique, elle se distingue par sesplaidoiries de la cause de la Nation, ici, aux abords du sud du Royaume, elle met les bouchées doubles afin decôtoyer la réalité du Maroc profond. Jeudi dernier, à la commune rurale d'Aït Ahmed, elle se vêtit en parure patrimonialetelque le veut la tradition du peuple campagnard et se rendit à l'écoute de la population, abattue par le dénuement et la déshydratation. Pour y parvenir, elle aura dû sillonner les passages sinueux accidentés et la souffrance de l'arganier gémissant sous l'affre de la sécheresse. Dans ces patelins assoiffés et terrassés par les cruautés de la nature, surgit l'hospitalité légendaire des montagnards fortdouloureux mais dépositaires de la chevalerie ancestrale. Très sensible de toutes ces disettes mais admirative de ces sentiments de fierté, Khadija Arouhal, femme emblématique de la vaillance Amazigh et fervente icône de la pure authenticité identitaire de ces localités en mal d'existence collecte avec peine et minutie les requêtes et jérémiades des citoyens sans pour autant, dissimuler leur allégresse spontanée à voir venir la députéetoute en désolation et en optimisme. Au cours de ce moment de liesse qui célèbre l'avènement de l'espoir, les voix de détresse et d'accablement s'élèvent à tue-tête face à la soif qui assomme tous ces faubourgs désemparés. Pendant ce temps, la députée ne se laisse guère attendrir par ce ton désespéré, tout en notant leurs réclamations insistantes et leurs droits légitimes et en promettant d'en faire échos auprès des décideurs concernés au services régional et central... L'expédition de la militante Amazigh dans ces bourgades d'Anzi relevant de la province de Tiznit, s'est achevée en la soirée à Tafraout, à l'occasion de la 6èmemanche du festival « Tifssoute » du cinéma maghrébin amazigh, organisé par l'association Anarouzsous le mot d'ordre, Adrar et cinéma. Ce bel événement culturel qui se consacre à l'ouverture sur l'arrière-pays où trônent les splendeurs de la montagne et les saveurs de la paysannerie. C'est bien une manifestation qui investit sur le potentiel culturelde tous ces sites abondants des richesses immatérielles. Il conviendra de conclure par rendre un vibrant hommage à la valeureuse militante Amazighe qu'est Khadija Arouhal qui ne cesse de crever l'écran par ses actions diversifiées au service de la promotion de la citoyenneté dans les bourgs les plus reculés. Bravo camarade !