Saoudi El Amalki Comme de coutume, la directrice régionale de l'éducation et de la formation de Souss Massa, AREF, Wafae Chakir vient d'accorder un point de presse aux représentants de médias toutes tendances réunies. Entourée de ses chefs de divisions et de services, la responsable de l'EF à la région avait passé en revue les principales caractéristiques du bilan de la saison scolaire, tout en se focalisant sur les nouveautés ayant marqué le déroulé des péripéties du séisme à gros impact sur le Haut-Atlas, rudement miné. Statistiques et chiffres à l'appui, elle se montra relativement comblée des résultats obtenus eu égard aux vicissitudes qui ont émaillé cette année, fortement secouée par le cataclysme à Taroudant. Toute auréolée de ces prouesses, elle s'est arrêtée à l'excellente mise en œuvre de la feuille de route du système éducatif, tel qu'institué par le département de tutelle, fort concrétisé en progressivité au sein des écoles pionnières, tant en Tamazighte qu'en Anglais et en Transition digitale. « Vous savez, il s'agit de continuité du système éducatif et non pas de rupture, tout en tirant des leçons de ce qui précède pour innover dans ce qui s'en suit ! », soulignait-elle avec aisance et sérénité dans le verbe et le message. Maîtrisant à merveille les dossiers cruciaux dont elle est en charge, elle s'est révélée sur la gestion de la majeure partie de l'administration pédagogique prise par une certaine « frousse » de s'exécuter de crainte de se faire épingler. « Ce n'est pas l'argent qui manque pour vaquer aux tâches quotidiennes des établissements respectifs, puisqu'ils se dotent de plus de 9 millions de dhs pour ce faire sans qu'ils n'en fassent pas usage!». Il va falloir donc faciliter la procédure de dépenses et chasser la panique de l'audit qui pèse sur la conduite de leur mission, confie-t-elle dans ce sens. S'agissant de la conjoncture sismique au cœur de laquelle elle s'était démenée avec les divers partenaires du secteur, notamment le Wali de la région Souss Massa, afin de recouvrer le cours normal des études, elle en a évoqué non sans émotion ni affection, tous les enseignements de l'épreuve vécue de visu. A cet égard, ce n'est plus la directrice qui narrait cette aventure accablante, mais la citoyenne abattue par l'atrocité de la catastrophe dont la plus cruciale survint dans les montagnes de la zone de Tizi n'teste, relevant de la province de Taroudant. «Il m'est arrivé de me rendre à ce lieu, comme de coutume durant presque deux mois d'affilée. En cours de chemin, on s'était rencontré avec deux gamins. J'ai demandé au chauffeur de s'arrêter pour m'enquérir de leur sort. L'un d'eux répondit instantanément qu'il ne s'est dépossédé que d'un seul frère, alors que l'autre en avait perdu les parents. J'étais terrassée par la cruauté du malheur de ces bambins de treize ans ! », déplore-t-elle, tout en affirmant que cette fléau nous avait tout de même, appris à forger le sentiment solidaire dans la société marocaine, à réfléchir sur les les mesures à entreprendre en cas de pareilles circonstances, à perfectionner l'apprentissage à distance et à mieux se prévenir en termes de traitement psychologique contre les multiples traumatismes qui peuvent en découler. Après son speech empreint d'aspects gestionnaire, pédagogique, éducatif et humain, l'assistance de journalistes était intervenue pour enrichir cette fructueuse entrevue avec une dame de haute qualité d'écoute et de réactivité.