Karim Ben Amar Les prix des carburants à la pompe ont connu une nouvelle hausse. Depuis ce lundi 1er juillet, chez la plupart des distributeurs, les tarifs ont flambé. Au grand dam des utilisateurs, le prix du litre de gazole a été majoré d'environ 33 centimes, tandis que celui de l'essence a augmenté de près de 16 centimes. La Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service (FNPCGS) avait annoncé cette énième hausse il y a quelques jours. Elle est devenue effective dès le lundi 1er juillet. D'après le dernier relevé effectué par le quotidien Al Bayane ce mardi matin, au centre-ville de Casablanca, le gazole s'affiche à 12,57 dirhams le litre dans les stations-service Afriquia et Shell, et à 12,54 dirhams chez Winxo. Quant à l'essence, Afriquia et Shell la proposent à 14,66 dirhams le litre, tandis qu'elle est à 14,63 dirhams chez Winxo. Total a actualisé ses tarifs ce mardi 2 juillet, et propose le litre de diesel à 12,62 dirhams et celui de l'essence à 14,72 dirhams. Cette situation inquiète les citoyens qui peinent à boucler les fins de mois. À peine sortis d'un éprouvant Aïd Al Adha, voilà que la hausse des prix des carburants impacte directement les ménages. Alors que les vacances estivales ont débuté, le transport représente une part importante du budget des familles désireuses de s'offrir des vacances, empiétant ainsi sur d'autres postes budgétaires liés aux loisirs et à la restauration. Les professionnels sont également durement touchés par cette nouvelle hausse. L'augmentation du prix du gazole, leur principal carburant, se répercute directement sur leurs coûts d'exploitation. Les coûts de transport plus élevés vont inévitablement se répercuter sur les prix des produits transportés, entraînant une augmentation générale des prix à la consommation. Le panier de la ménagère et le pouvoir d'achat du citoyen, déjà mis à mal par l'inflation, se verront encore plus affectés, aggravant la précarité des foyers marocains. Depuis l'avènement de ce gouvernement d'affairistes, le pouvoir d'achat du Marocain est mis à mal. La classe moyenne traverse elle aussi une crise sans précédent, sans parler de la classe économiquement faible qui souffre en silence. Le rôle d'un gouvernement est de veiller au pouvoir d'achat des citoyens en protégeant leurs intérêts et leur portefeuille. Il se doit d'activer les leviers pour endiguer la hausse des prix et l'appauvrissement des foyers. Au lieu de cela, le gouvernement laisse le champ libre aux courtiers et distributeurs qui tiennent le citoyenen otage, plongé dans l'incertitude depuis septembre 2021. Tout porte à croire qu'Akhannouch et ses pairs ont d'autres priorités, oubliant ainsi l'essentiel de leur mission, à savoir protéger le consommateur et son pouvoir d'achat.