La scène politique nationale moisit dans la léthargie tant que l'Exécutif ne porte pas son discours au sein d'un peuple si emporté par ses affres au quotidien. Qui entend parler du gouvernement, même s'il croit s'ingénier à bien faire ? Mais, son action demeure atone et aphone ! Il s'embourbe en revanche, dans des « satisfecit » démesurés sans relâche, entre ses trois composantes. Cette apathie déroutante ne fait qu'affecter le climat politique du pays et fait sombrer, dans l'expectative rude, les différents acteurs dont le rôle décisif de médiation est quasiment renvoyé aux calendes grecques. On a plutôt l'impressionque, d'un côté,l'Exécutif fort de son volume numérique pléthorique, pagaie à contre courant, en deçà de ce que le peuple en attend et de l'autre côté, l'opposition de quatre entités se démène âprement, mais fort démunies de son effectifréduit. Une situation politiquesombre que la nation n'a jamais connue, même au temps des années de plomb, car au moins, le mouvement national tenait tête aux oppressions, sécrétait, au fil du temps, une déchirure déconcertante entre l'Etat et le peuple, en l'absence quasi-permanente des facteurs médiateurs. A contrario, les forces de l'ordre, toutes catégories confondues, occupent cette place contre-nature, non sans abus, car le souci excessivement sécuritaire mène à l'affront et l'incarcération, comme ce fut le cas des détenus du Rif et d'autres, en matière d'étouffement des libertés d'expression et d'opinion. C'est immanquablement la résultante directe de la vacuité politique que l'on s'efforce de maintenir dans l'expérience résolument tournée vers la démocratie et les droits humains. Cependant, il faudrait bien relever le mouvement « contestataire » que ne cesse de se faire entendre parmi les quatre formations politiques au parlement et surtout les rapprochements de plus en plus étroits des partis de gauche, le PPS et l'USFP quiauront. « ébranlé » l'engourdissement qui frise la léthargie du gouvernement auquel l'appel au sursaut est vivement lancé pour sortir de la torpeur générale. Un Exécutif mièvre qui tarde à montrer le bout du nez au grand public indigné !