Des dizaines de frappes terroristes menées par les forces sionistes ont touché dimanche la bande de Gaza assiégée et menacée par la famine à l'heure où doit débuter un nouveau cycle de négociations pour une trêve entre Israël et le mouvement de résistance Hamas. Au moins 75 civils ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans ces raids, selon le ministère de la Santé du Hamas. Malgré une résolution du conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, l'Etat sioniste continue de faire la sourde oreille à la communauté internationale. Outre le bilan humain et les destructions, l'agression barbare a provoqué une catastrophe humanitaire dans toute la bande de Gaza où la majorité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés et sont désormais menacés de famine selon l'ONU, qui déplore depuis des semaines une aide largement insuffisante pour répondre aux besoins de la population. Samedi, une flottille a quitté Chypre en direction de Gaza pour y acheminer 400 tonnes d'aide humanitaire grâce à l'ouverture d'un corridor maritime ouvert mi-mars entre Chypre et Gaza. Signe d'une situation désespérée, une distribution de nourriture dans la ville de Gaza (nord) où l'aide arrive très difficilement, a provoqué un chaos durant lequel cinq Palestiniens ont été tués par des tirs criminels, selon un membre du Croissant rouge palestinien. Une famine qui s'installe Jeudi, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l'ONU, a ordonné à Israël d'assurer « une aide humanitaire de toute urgence » à Gaza, face à « une famine qui s'installe ». Par ailleurs, des dizaines de patients et de membres du personnel médical sont piégés dans le complexe médical al-Chifa à l'ouest de la ville de Gaza en raison d'une opération militaire sioniste, a annoncé samedi l'autorité sanitaire dirigée par le Hamas. Dans un communiqué de presse, l'autorité a indiqué que les patients, dont « 30 patients en fauteuil roulant et 60 membres du personnel médical », souffrent de « conditions inhumaines, sans eau, sans électricité et sans médicaments ». L'armée sioniste « a empêché toutes les tentatives d'évacuation de ces patients par l'intermédiaire d'institutions internationales, » précise le communiqué, avertissant que « la vie de ces patients est en danger imminent », et appelant « tout le monde à agir de toute urgence pour sauver leur vie ». Depuis le 18 mars, l'armée sioniste mène une vaste opération à al-Chifa. C'est la deuxième fois que le complexe médical fait l'objet d'un raid. Le premier raid a commencé le 16 novembre de l'année dernière et a duré environ huit jours, au cours desquels des parties des bâtiments et des cours du complexe ont été détruites.