La communauté internationale est en émoi et les condamnations fusent de toutes parts depuis que, jeudi dernier, le Hamas a annoncé que 112 personnes sont mortes et que 760 ont été blessées lorsqu'à l'occasion d'une opération de distribution d'aide à Gaza, l'armée israélienne a délibérément ouvert le feu sur une foule de civils en quête de nourriture. Aussi, en récusant les affirmations de l'Etat sioniste qui s'acharne à vouloir faire croire à une « bousculade », le Docteur Mohamed Salha, qui officie à l'hôpital « Al-Awda », a signalé, au journal « Le Monde », que Tsahal a « massacré », sans vergogne, des hommes, des femmes et des enfants affamés qui voulaient profiter d'une opération de distribution de denrées alimentaires, car à leur arrivée à l'hôpital les intéressés, morts ou vivants, avaient, dans leur grande majorité, « des blessures par balles, sur toutes les zones de leurs corps, les mains, les jambes, l'abdomen ou la poitrine ». C'est à ce titre que, le soir-même, en faisant part, sur « X » (ex-Twitter), de sa « profonde indignation face aux images qui (lui) parviennent de Gaza » et qui confirment que « les civils ont été pris pour cible par les soldats israéliens », le président français, Emmanuel Macron, a « exprimé (sa) plus ferme réprobation envers ces tirs et demandé la vérité, la justice et le respect du droit international ». En lui emboitant le pas, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a tenu à rappeler que « la France dit les choses quand il s'agit de qualifier de terroriste le Hamas. Mais (qu') elle doit (également) dire les choses quand il se passe des atrocités à Gaza. » L'indignation étant quasi-générale, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ming, qui s'est dite « profondément attristée », a « vigoureusement condamné » ce qui s'est passé à Gaza, alors que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, « profondément troublée par les images » confirmant les tirs israéliens a estimé que « tous les efforts doivent être faits pour enquêter sur ce qui s'est passé en assurant la transparence » car étant donné que « l'aide humanitaire est une bouée de sauvetage pour ceux qui en ont besoin, son accès doit être garanti ». Même son de cloche chez le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a dénoncé un « nouveau carnage » et des morts « totalement inacceptables ». A signaler, également, qu'à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui s'est tenue, jeudi soir, en urgence et à huis-clos, l'ambassadeur palestinien auprès des Nations-Unies, Riyad Mansour, a déclaré, à la presse, que « ce massacre monstrueux est une preuve que, tant que le Conseil de Sécurité est paralysé et que des vétos sont posés, les Palestiniens paient de leurs vies » mais qu'il est grand-temps qu'il dise « ça suffit ! » et qu'il fasse preuve de « courage et de détermination (pour) empêcher que ces massacres se reproduisent » car les Palestiniens ont besoin d'un « cessez-le-feu » et que, c'est la troisième fois, le 20 Février dernier, qu'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, menacée par la famine, a été bloquée par les Etats-Unis. Mais, comme il fallait s'y attendre, lorsqu'il a été interrogé, par la presse, le président américain Joe Biden a répondu : « « Nous vérifions ça en ce moment. Il y a deux versions contradictoires (...). Je n'ai pas encore de réponse. » et, en volant à son secours, Matthew Miller, le porte-parole du Département d'Etat a déclaré qu'une enquête était en cours, qu'ils la suivent de « très près » et qu'ils « feront pression pour obtenir des réponses ». Sachant que, d'ici-là, les civils palestiniens vont continuer à mourir par milliers, jusqu'à quand Washington et ses suppôts vont-ils continuer à faire la sourde-oreille à leurs cris alors qu'un génocide a lieu, dans la bande de Gaza, au vu et au su de l'ensemble de la communauté internationale dès lors qu'il est diffusé, en boucle, par une multitude de chaînes de télévision ? Attendons pour voir...