Région Drâa Tafilalet enclavée Saoudi El Amalki On se souvient, lors des années cinquante du siècle écoulée, le train de l'ère coloniale reliait le port d'Orand'Algérie et Midelttransportant des minerais, en passant par Oujda, Missour, Outate Lhaj pour parvenir aux confins de Drâa Tafilalet. Il est vrai que ce désenclavement eut profité aux occupants, à travers les mines qui regorgeait de gisements miniers. Mais, c'était en fait, pour nous, par la suite, de continuer à désenclaver ces régions sur la base de vestiges abandonnés par les colons sur nos terres. Or, toutes les installations logistiques on fait objet d'usure ou encore de vol de la ferraille et bien d'autre. Au lendemain de l'indépendance, les Autorités marocaines ont laissémoisir, sous l'effet de l'érosion et l'abandon les ponts et les tunnels construits, tout au long de l'itinéraire de l'est jusqu'au sud-est du royaume. Alors qu'on pouvait réutiliser cette nomenclature pour la conversion en transport de voyageur ou encore de marchandises comme autrefois. De même, on déplore le fait qu'on ne s'est pas donné la peine de conclure les travaux du projet terrestre Tichka qui reliait cette fois-ci Marrakech et Ouarzazate. On se rappelle que le chantier avait débuté des deux côtés du manège, en effectuant les forages de part et d'autre des extrêmes, après avoir mis sur pied les études afférentes à cette entreprise. Là encore on n'a pas daigné exploiter les efforts déployés auparavant pour compléter pour de bon ce mégaprojet louable. Aujourd'hui, on tergiverse toujours sur ce projet quoiqu'il soit d'une importance capitale en vue de sauver des vies humaines qui trouvent la mort dans ces labyrinthes meurtriers du parcours entre les deux villes. Décidément, cette région du sud-est marocain demeure le parent pauvre de tout développement, se considère comme un fardeau de l'Etat, sans projets et sans nuls peuples investissements publics. Alors qu'ils sont d'un patriotisme exemplaire et d'une abnégation inégalable. Ils sont constamment les premiers à se rendre utile au service de la patrie, aussi bien pendant les mouvements de libération que lors de l'épopée de la marche verte. Et pourtant la région abonde de ressources naturelles, notamment le minerai, le site touristique, la main-d'œuvre, le sérieux et le volontariat. Il serait juste et loyal de se pencher sérieusement vers cetterégion enclavée, laissée-pour-compte et victime d'exclusion criarde, depuis des décennies. La justice sociale et spatiale devra concerner toutes les régions du royaume sans aucun favoritisme pour proscrire à jamais le fameux slogan qui persiste malheureusement, à savoir « le Maroc utile et le Maroc inutile ! ».