Mohamed Nait Youssef À Tanger, la famille du 7ème art se réunit à partir de ce vendredi pour fêter la grand-messe du cinéma national. En effet, la ville du Détroit renoue avec son événement cinématographique phare et tant attendu avec une 23ème édition dont la programmation est riche et variée. Il y en aura pour tous les goûts ! Cette année, le Festival national du film (FNF) qui se tiendra du 27 octobre au 4 novembre rend hommage à de grandes sommités du cinéma marocain à savoir les cinéastes Latif Lahlou, Abdelkader Lagtaa et la scénariste et journaliste Fatema Loukili. Ainsi, au-delà des hommages et des mots solennels qui seront certes un temps fort du festival, il va y avoir des projections des œuvres marquantes tels le film mythique «Soleil du printemps» (1969) de Latif Lahlou, restauré par les équipes du Centre Cinématographique Marocain (CCM) sous la direction de la Directrice de la Cinémathèque Marocaine, Narjiss Nejjar. Cette projection elle-même de ce chef-d'œuvre ayant réuni une belle brochette d'acteurs talentueux tels que Amidou (1935- 2013), Amar Bennacer, Idriss Bennani, Latifa Alaoui constitue un événement. Le FNF sera également une occasion idoine pour les férus de l'image et du 7ème de découvrir et redécouvrir un patrimoine cinématographique singulier. A vrai dire, le FNF est un moment des trouvailles et retrouvailles où les professionnels, les différents publics se retrouvent tout au long d'une dizaine jours pour non seulement visionner une bonne récolte de films de long métrage de fiction, de long métrage documentaire et de films de court métrage de fiction, mais aussi de réfléchir sur l'étant de santé et l'avenir de notre cinéma, de son écosystème, de ses enjeux et des possibilités de son développement. Le FNF, c'est aussi des rencontres, des débats fructueux parce qu'un festival, au-delà de son côté festif, il faut toujours le rappeler, est invité à ouvrir des pistes de réflexion, réinventer sa ligne éditoriale et renforcer sa place d'avantage dans le calendrier des événements cinématographiques nationaux et internationaux. Le festival devrait s'ouvrir encore plus sur la ville de Tanger en créant une véritable dynamique artistique et cinématographique dans ses différents espaces. Cette ouverture permettra d'ancrer la tradition du cinéma dans les mémoires des générations actuelles et futures. Un festival, c'est aussi le public, notamment le jeune public qui est invité à savourer non seulement les nouveautés des films, mais aussi à nourrir son imaginaire et sa culture cinématographique en découvrant les films des monstres sacrés du cinéma marocain tels que Latif Lahlou et Abdelkader Lagtaa. Bon festival !