Oussama Zidouhia Meilleur buteur du championnat marocain avec 12 buts et de la Ligue des Champions (7 buts), Bouly Jr Sambou, recruté cet été par le Wydad pour succéder à Guy Mbenza, a fini par mettre tout le monde d'accord. En effet, l'attaquant sénégalais, issu du centre de formation de l'EJ Fatick, a rejoint en 2019 le Teungueth FC, inscrivant sept buts et délivrant trois passes décisives en treize matchs. Grâce à ses prestations, il signe un contrat de deux saisons au sein de l'ASC Jaraaf en D1 sénégalaise. Le 30 août 2022, il s'engage pour quatre saisons au Wydad. Il succède ainsi à l'attaquant Mbenza. Dans un entretien accordé à Radio France internationale, mené par le journaliste Ndiasse Sambe, Bouly Sambou s'est prononcé sur plusieurs sujets concernant sa saison. RFI: Bouly, vous êtes venu au Wydad en août 2022 pour remplacer Guy Mbenza. Avez-vous ressenti de la pression ? Bouly Jr Sambou: « Non, je ne peux pas appeler ça de la pression. C'est plutôt une grande source de motivation pour moi. La pression, ce sont les gens qui m'en parlaient avant que je n'arrive au club. On m'avait même déconseillé ou mis en garde de signer dans un club comme Wydad parce qu'il y a beaucoup de pression et que le public est exigeant. Mais justement, moi, c'est de ça dont j'ai besoin ; jouer devant un public qui me motive. La seule petite pression, c'est vrai, c'était comment faire mieux que celui qui était là avant moi [l'attaquant Guy Mbenza, NDLR]. Pour l'instant, cela se passe bien, je marque des buts et l'équipe va disputer la finale de la Ligue des champions pour la deuxième année consécutive. » Pourquoi avoir choisi Wydad alors qu'il y avait peut-être la possibilité de découvrir l'Europe ? « Je pense simplement que c'était mon destin. J'ai eu d'autres propositions, c'est vrai, mais j'ai vraiment privilégié l'aspect sportif d'abord. Wydad est un ténor du championnat marocain, il allait jouer la Ligue des champions, la Supercoupe des clubs, la Coupe arabe et disputer le Mondial des clubs. Pour moi, c'était important d'évoluer dans une équipe compétitive ». Wydad est un club très populaire avec des supporters passionnés. Comment vivez-vous cette ferveur ? « Au Wydad, quand tu es performant, tu es aimé par tout le monde. Au début, il a fallu s'adapter à un nouvel environnement, un nouveau championnat. Mais à force de travail, j'ai pu m'imposer. Depuis, je pense que j'ai été adopté par le public qui a même créé une chanson pour moi. Donc, c'est un honneur et un grand plaisir. Certains disent même que je suis devenu le chouchou du public. Je le ressens un peu, car à mon arrivée, je sortais beaucoup pour faire les magasins, maintenant, c'est plus compliqué parce que les gens me reconnaissent. Les trajets, que je faisais en un quart d'heure, durent au moins une heure tellement, je suis arrêté par les fans pour des photos ou pour discuter. » Ça change du championnat du Sénégal... « C'est sûr ! Wydad est un club très exigeant avec un public très exigeant. Les supporters vivent pour le club et sont incontournables dans la vie de l'équipe. La pression peut être lourde à gérer, mais c'est un super club avec de la visibilité pour les joueurs. Au Jaraaf de Dakar aussi, il y avait la pression. Jaraaf est un club historique, qui joue pour gagner le championnat, la Coupe et qui a des supporters exigeants. Même si on ne peut les comparer avec ceux du Wydad. Ici, on n'a rien à envier aux publics des grands clubs européens en termes d'ambiance, de ferveur. C'est fou ! »