Contre l'atteinte flagrante au pouvoir d'achat La direction de l'Union marocaine du travail (UMT) a réservé un accueil chaleureux à la délégation du Parti du Progrès et du Socialisme. Les Deux parties ont tenu une réunion de concertation au sujet de la hausse des prix des produits de première nécessité et de son impact sur le niveau de vie des ménages. Miloudi Moukharik, accomapgné d'une délégation du Secrétariat national et des élus et parlementaires de l'UMT, a réservé un accueil amical et fraternel à la délégation du PPS conduite par Mohammed Nabil Benabdallah et composée Abdelouahad Souhail, Abdeslam Seddiki, Abderrahim Bansar, Azzouz Sanhaji, Karim Tej, Mustapha Rejjali et Dalila Loudayi. Le choix du lieu est très symbolique, pour l'histoire et la conjoncture. C'est à Dar Al Ittihad (Maison de l'Union), située dans l'ancienne médina de Casablanca, que la première centrale syndicale du pays a choisi de recevoir la direction du PPS. Cette rencontre a été précédée par une visite du Musée de l'Ittihad qui renferme toutes les archives de l'UMT (documents historiques, écrits, photos, etc qui retracent le combat historique d'avant l'indépendance comme celle des lendemains de la création de l'UMT. A l'issue de cette visite, la réunion de coordination a été entamé par le mot de bienvenue de Miloudi Moukharik, Secrétaire général de l'UMT qui a souhaité la bienvenue à la délégation du PPS et à rappelé « la continuité des actions communes » entamées du temps de feus Mahjoub Benseddik et Ali Yata, qui se poursuivent, aujourd'hui, par « le dialogue et les consultations », en présence de nombreux points communs aux deux parties. Et d'expliquer que le petit retard à la réponse à la lettre de Nabil Benabdallah est « dû aux grandes charges conjoncturelles (dialogue social et préparation du Premier Mai, entre autres engagements personnels...), souhaitant la bienvenue aux camarades d'hier et d'aujourd'hui. Moukharik rappellera l'impact des hausses des prix généralisées sur le pouvoir d'achat des familles marocaines et développera les solutions préconisées par l'UMT notamment en matière fiscale, pour la revalorisation du SMIG, l'augmentation des pensions de retraite pour préserver la cohésion sociale, laissant le choix au gouvernement de faire un Premier Mai de liesse et de joie (par l'augmentation générale des salaires) ou, au contraire, la poursuite des combats des travailleurs. Pour sa part, Mohamed Nabil Benabdallah a exprimé sa « joie profonde et sincère » de se retrouver dans « ce haut lieu de mémoire et de grande symbolique » et de « sa fierté de l'accueil au sein d'un monument historique, qui témoigne d'une époque fondamentale de l'histoire du Maroc ». Il a rappelé les combats communs avec l'UMT, « syndicat auquel nous vouons toujours notre fidélité et nous renouvelons notre engagement militant ». Aujourd'hui, dira Benabdallah, nous « voulons faire bouger les lignes », face à un gouvernement quasi-absent et léthargique. « Nous appartenons à la même école qui fait siennes les conditions objectives et subjectives des situations concrètes », contrairement au gouvernement qui parle d'« Etat social » sans en connaitre les fondements et sans aucune action concrète pour juguler l'inflation et réduire son impacte sur le panier de la ménagère. Nabil Benabdallah a proposé une coordination avec « l'UMT et créer un mouvement social et civil » qui peut « se propager en dehors de nos rangs, par des réactions politiques et syndicales, pour atteindre tous les partis de gauche et les expressions syndicales, humanitaires et civiles pour prendre de nouvelles formes de coordination et de combat » contre le silence complice du gouvernement en spectateur de la misère du peuple. Reprenant la parole, Miloudi Moukharek a exprimé son « accord total avec l'analyse que le PPS fait de la situation » et des actions préconisées pour défendre la classe ouvrière et les travailleurs. Il faudra « faire quelque chose pour alerter sur la grave situation sociale ». Il espère que les « pouvoirs publics se donnent l'ampleur de la situation délicate » que traverse le Maroc et réagissent par des actions avant ce Premier Mai. Il a ensuite énuméré les autres dossiers qui attendent et que le gouvernement veut faire passer par vote au Parlement et sans tenir compte de l'opposition dans le pays (Droit de grève, Code du travail, retraite à 65 ans...).