Récemment, on met les bouchées doubles, à grandes gorgées, pour un tourisme national, en passe de se remettre en selle. Une feuille de route stratégique fut déployée, lors de la cérémonie de la signature de la convention-cadre, sous l'impulsion du chef de l'Exécutif. L'objectif majeur de cet affairement étant de drainer à hauteur de 2026, un peu plus de 17 millions de touristes, de renflouer environs 120 milliards de revenus en devises, de créer 80 000 emplois directs et 120 000 emplois indirects. Ce plan d'action offensif envisage une ribambelle de mesures, allant du parc hôtelier à l'éventail aérien, en passant par la fortification de la promotion, du marketing, du digital, de l'animation, de la formation, de l'entreprise, dans le but de libérer le secteur de sa léthargie chronique. Faut-il encore se fier à ce branle-bas qui se profile, à grands trots ? Les débâcles répétitives de naguère, bourdonnent dans les esprits et décochent des réflexions sceptiques aux présomptions sans lendemains, cas du Plan Azur, voué aux déconvenues cuisantes. Sans verser dans un pessimisme béat et jouer les trouble-fêtes, il faut bien dire que le secteur a toujours mal de ces leviers qu'on veut justement vivifier à nouveau, par ces opérations de relance. En fait, pour être concret, que peut-on attendre d'une station balnéaire comme Agadir dont la capacité litière s'est effilochée, depuis que plus de vingt hôtels sont verrouillés, pour se retrouver avec un volume réduit à la moitié de ce qu'il fut auparavant? On a beau relever la fréquence des dessertes sur la destination, force est de noter que l'hébergement, épine dorsale des voyages, ne suit point, d'autant plus que le délabrement piètre dans nombre de structures hôtelières, est effroyablement légion. Il est évident que la capitale du Souss vient de s'accaparer la part du lion, en ce sursaut interministériel, soit un peu plus de 70% du budget global alloué à cet entrain, croit-on bien savoir. De surcroît, le Directeur Général de l'ONMT avait signé, au début du mois courant lors du Salon de Berlin (ITB), un partenariat avec pas moins de trois groupes aériens germaniques qui devront au fait, assurer de connectivités depuis nombre de villes d'Allemagne, pour les campagnes à venir. Dans le même sillage, un contingent de Tours Opérateurs voyagistes du Royaume Unis vient aussi de démarcher les décideurs nationaux et régionaux sur les opportunités en présence, après les pourparlers similaires avec les agences de voyages allemands, lors de leur fameux DRV, tenu à Agadir pour la seconde fois. C'est dire combien l'intérêt est décidément focalisé sur l'emballement dont est soumise, comme par enchantement, la prochaine métropole d'Agadir, actuellement en remue-ménage à grande échelle par cette cavalcade du PDU. Espérons que ce ne serait pas une désillusion mortifère !