Romuald Djabioh Le 2 mars 2023 à Casablanca, la Fédération des associations nationales des retraités du Maroc (FANAREM) a organisé un colloque sous la thématique «Pour une couverture maladie intégrale à la lumière des nouveaux chantiers». Cette initiative a rassemblé près de 40 associations et réuni nombre d'experts et responsables des services relatifs aux mutuelles, ainsi que des compagnies d'assurance. Au menu de ce rassemblement, la prévoyance sociale, la retraite, l'assurance maladie, l'accompagnement des retraités et adhérents, l'accès à l'information, entre autres. À cet égard, notre rédaction a recueilli plusieurs déclarations. «La Fédération des associations nationales des retraités du Maroc organise un événement sur la couverture maladie pour accompagner les initiatives lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le gouvernement. Les retraités sont très intéressés par ces actions cruciales pour la société marocaine et pour les citoyens en général. Il est vrai que cela concerne non seulement la couverture médicale, mais également la prévoyance sociale, la retraite et bien d'autres aspects. Cependant, il y a eu des avancées notables dans ce domaine, car certaines catégories socio-économiques qui n'étaient pas couvertes auparavant le sont maintenant, moyennant une participation symbolique. Le but est d'atteindre la totalité des citoyens en matière de couverture sociale d'ici 2 ou 3 ans...». C'est ainsi que l'on peut résumer les propos recueillis auprès du Secrétaire général de la FANAREM, Moulay Driss El Mechtani. Dans la même perspective, Youness El Messnaoui, représentant de la Fondation Mohammed VI, a souligné les avantages offerts par ladite Fondation. «En tant que représentant de la Fondation Mohammed VI, j'ai été invité par la Fédération des retraités et l'association l'âge d'or pour présenter aux retraités, en particulier ceux de l'éducation nationale, les avantages de l'adhésion à notre Fondation en matière de santé». «La Fondation Mohammed VI offre une assurance complémentaire aux adhérents, qui couvre un large éventail de besoins de santé, notamment les maladies graves et difficiles à soigner, ainsi que les frais de transport sanitaire et funéraire. De plus, un fonds de soutien est disponible pour aider les adhérents à faire face aux dépenses de santé liées à des maladies qui ne sont pas couvertes par les régimes de base», a-t-il étayé. «Dans le but de diversifier l'offre médicale pour ses adhérents en général et pour les retraités en particulier, la Fondation s'emploie à mettre en place des hôpitaux de qualité supérieure, conformes aux normes des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), qui seront gérés directement par la Fondation», a-t-il conclu. Almoubaker Abdelilah, membre de l'association des retraités de la CNSS, a également eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet en marge de cet événement. « Je fais partie de l'association des retraités de la CNSS, une association qui n'existait pas auparavant. Nous sommes actuellement membres de la Fédération et travaillons dans le domaine de la santé. Nous avons organisé notre travail avec soin, et nous avons la chance d'avoir un représentant de la CNSS présent qui interviendra tout à l'heure», a-t-il fait savoir, tout en ajoutant, «La CNSS joue un rôle crucial dans la gestion de l'assurance maladie obligatoire (AMO), qui est un volet important pour la couverture santé de tous les Marocains. Nous sommes conscients de l'importance de ce sujet, et la présence de ce dernier est donc indispensable pour échanger sur les enjeux et les défis liés à la mutuelle AMO». Kenza Tahiri, Innovation Program Manager au sein du Centre d'Intelligence Economique de Bank Of Africa. «Nous sommes heureux de participer à l'événement de couverture médicale organisé par la FANAREM aujourd'hui. Nous sommes là pour présenter le programme club des Seniors, qui est issu d'une convention signée avec la FANAREM en 2019. Nous aurons également l'opportunité de donner une conférence sur le thème «Retraite et bien-être» le 14 mars prochain», a-t-elle porté à notre connaissance. Elle a en plus de ce qui précède, insisté sur l'importance du club des Seniors, tout en montrant les avantages qu'il apporte aux différents membres. « Le club des Seniors est un programme de mobilisation et d'information, dédié aux Seniors, ouvert à tous les membres de la FANAREM. Nous offrons ainsi un accompagnement qui leur permet notamment de participer à des événements majeurs, des projets de transmission intergénérationnelle tout en bénéficiant d'opportunités d'accès à de l'information pertinente concernant les Seniors. Chaque année, nous organisons des conférences thématiques, des ateliers spécifiques et des actions sur le terrain en étroite collaboration avec la FANAREM». «Nous sommes fiers de participer à ce programme qui offre des avantages et des opportunités aux Seniors. Et nous sommes impatients de poursuivre notre travail avec la FANAREM pour offrir des services de qualité à ses membres», a-t-elle conclu. Hamid Larhbali, 1er Vice-président de l'association des retraités de Bank Of Africa, responsable de la commission sociale ayant pour objectif l'assistance de tous les retraités et veuves à travers tout le Maroc. Après s'être présenté tout en donnant ses prérogatives, il a fait un constat moins alléchant à l'égard de certaines mutuelles. « Je viens en aide aux veuves en les assistant dans leurs démarches auprès de la CIMR et de la CNSS. J'assiste également les héritiers à préparer les documents nécessaires pour les pensions de réversion et pour la prise en charge des personnes malades auprès de la mutuelle. Nous avons constaté que plusieurs mutuelles ne remboursent plus certains médicaments liés à des maladies graves. Les personnes qui ont été traitées pendant 4 à 5 ans et qui ne peuvent plus suivre le traitement du jour au lendemain sont inquiètes». Dans la même visée, notre interlocuteur a fait remarquer qu'il n'a reçu aucune réponse concrète par rapport à cette préoccupation. «Le représentant de l'ACAPS à qui j'ai posé ma préoccupation a plutôt renvoyé celle-ci vers celui de l'ANAM. Cependant, l'ANAM a indiqué qu'elle n'intervient pas dans les décisions d'arrêt de traitement. Je me demande donc qui a pris cette décision et je m'inquiète pour les patients atteints du cancer qui se retrouvent dans une situation difficile...».