Nicola Sturgeon est ouverte Au pouvoir depuis 2014, la Première ministre Nicola Sturgeon, cheffe du Parti National Ecossais (SNP), indépendantiste, âgée de 52 ans, qui, après l'échec du premier référendum de 2014 afférent à l'indépendance de l'Ecosse, voulait faire des élections locales qui auront lieu 2026, un référendum de facto pour ou contre l'indépendance mais qui avait été récusé aussi bien par Londres que par ses propres partisans, a jeté l'éponge le 15 Février en avançant qu'elle n'avait plus l'énergie nécessaire pour continuer ce combat. L'annonce de sa démission a créé une onde de choc dans le pays car en huit années de pouvoir, celle qui avait pris les rênes du gouvernement Ecossais après la victoire du « non » en 2014 avait quand même eu le mérite de relancer son camp défait et d'accumuler les succès électoraux. Mais, en l'absence de ces poids lourds du SNP que sont son ancien bras droit John Swinney et Angs Robertson, l'ancien chef de file du parti à la Chambre des communes, qui, de leur côté, ont préféré ne pas prendre la relève en invoquant des raisons familiales, pour le premier, et la nécessité d'une « nouvelle approche » pour le mouvement indépendantiste, pour le second, les trois candidats qui se sont présentés pour succéder à Nicola Sturgeon sont son ministre de la santé, Humza Yousaf, 37 ans, premier musulman membre du gouvernement écossais, sa ministre des finances, Kate Forbes, 32 ans, dont les récents propos sur le mariage gay ont suscité de vives réactions dans son parti ancré à gauche et Ash Regan, 38 ans, son ancienne ministre des collectivités qui avait démissionné en 2022 pour marquer son opposition au projet de loi controversé sur les transitions de genre. Mais il y a lieu de signaler, néanmoins, qu'aucun parmi ces postulants ne dispose du charisme dont est dotée la Première ministre démissionnaire qui était considérée par ses adversaires politiques, aussi bien travaillistes que conservateurs, comme étant l'une des figures politiques les plus brillantes de sa génération. Pour en savoir un peu plus sur ces candidats disons que Kate Forbes a perdu le soutien de plusieurs députés du Parlement local de Holyrood, lorsqu'elle avait déclaré que si elle avait été membre du parlement écossais en 2014, elle aurait voté contre le mariage entre personnes de mêmes sexes et qu'elle n'aurait pas voté, en décembre dernier, en faveur du projet de loi sur les transitions de genre car, en tant que membre de l'église libre d'Ecosse, une minorité issue de l'église presbytérienne, elle considère qu'il est « mal » d'avoir des enfants hors-mariage. Humza Yousaf, désormais, perçu comme étant le candidat de la continuité après qu'il ait mis en avant son expérience au sein du gouvernement écossais, a pu engranger le soutien d'un grand nombre d'élus du Parti National Ecossais (SNP) ; ce qui lui a permis d'assurer qu'il va être « un Premier ministre pour toute l'Ecosse », qu'il va s'attaquer à l'inflation et utiliser « tous les talents du parti pour parvenir à l'indépendance ». Dans un courrier, sur Twitter, adressé aux « partisans de l'indépendance », Ash Regan qui considère que l'indépendance de l'Ecosse est une « priorité immédiate », a promis, de son côté, de mettre en place, dès le premier jour, une « Convention sur l'Indépendance ». Mais lequel de ces trois prétendants va succéder à Nicola Sturgeon ? Nous le saurons le 27 mars prochain à l'issue d'une petite campagne électorale mais, surtout, du vote interne qui se déroulera, ce jour-là, au sein du Parti National Ecossais (SNP). Alors, attendons pour voir...