L'ubérisation, appelée aussi plateformisation ou économie collaborative, en anglais « Gig Economy » ou encore « Sharing Economy », voilà un concept bizarre, venant du nom de la société américaine Uber qui s'est d'abord spécialisée dans la location de voitures de transport avec chauffeur, pour se lancer ensuite dans la livraison alimentaire avec Uber Eats. C'est l'émergence de plateformes numériques jouant le rôle d'intermédiaire entre le client et l'offreur, comme Careem, Glovo, Jumia, Uber, Airbnb. Il s'agit d'un modèle qui s'est appuyé sur le numérique pour exister et croître, et reposant sur la puissance des algorithmes. En raison de ce changement économique, les livreurs, et autres métiers similaires, doivent eux aussi s'adapter aux exigences de ce nouveau modèle, d'ailleurs apprécié par les consommateurs : le fait de commander tout en étant chez soi, allongé sur son canapé, un tacos ou une pizza, est synonyme de confort, surtout après une longue journée de travail. C'est tout un nouveau paradigme, un nouveau modèle économique, voire une révolution économique, comme l'ont affirmé plusieurs économistes et spécialistes de la question, tels que Grégoire Leclerc, président de la fédération des auto-entrepreneurs de France, et Haitham Barhoune, économiste à l'observatoire des TMPE au Maroc, interviewés par l'équipe Al Bayane.