Driss El Amalki Le Maroc, conscient de ses responsabilités écologiques et de ses potentialités en énergie renouvelables, s'est lancé dans de nombreux chantiers avec pour le but ambitieux de devenir un leader mondial dans les sphères de la protection environnementale. L'organisation de la COP 22 est venue consacrée cette vision presciente et cette feuille de route établie par une volonté Royale, assidue dans son aspiration d'un Maroc moderne. Les doutes auraient pu laisser un semblant de défaitisme imprégné ce chantier national, mais que nenni, la Nation s'est vu gravir les échelons des classements mondiaux et des index internationaux pour s'accaparer une place de choix dans la conscience environnementale mondiale. Dans cette attitude responsable, on peut noter plusieurs actions et chantiers à ampleurs considérables, tel que son engagement à planter plus de 600.000 hectares d'arbres d'ici 2030, ou encore son ambition que la proportion des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique soit de 80% à l'horizon 2050. Soucieux de respecter ses obligations, notamment selon les Accords de Paris, et d'optimiser l'exploitation de ses potentialités, le Royaume s'est inscrit dans une tendance positive dans le développement des ressources énergétiques renouvelables, principalement l'énergie solaire, avec la plus grande station d'énergie solaire concentrée du monde à Ouarzazate, ou encore l'énergie éolienne. C'est dans cette perspective que dans le « Climate Change Performance Index » de 2023, un instrument qui permet de mesurer de façon objective les performances climatiques de 59 pays et de l'Union Européenne, soit 92% du total des émissions des gazes à effets de serre, Le Maroc a gagné une place passant de huitième au septième pays ayant la meilleure performance au niveau environnemental. Une prouesse qui ne laisse pas coi, malgré la conjoncture actuelle. La pandémie du Covid-19, le stress hydrique, les crises économiques et les crises géopolitiques ne sont venus qu'exacerber une multitude de contraintes entravant le bon déroulement de ce chantier d'envergure. L'arlésienne du secteur industriel dans sa prise de responsabilité écologique, et les lois environnementales inoffensives astreignent une prise de conscience de l'importance stratégique de ce plan national. La régionalisation avancée est au centre des débats politiques que le leitmotiv des refontes institutionnelles, mais reste un mirage qui évoque un état de droit aux institutions inclusives et doté d'une gouvernance territoriale idoine aux potentialités diverses du Royaume. Il reste un long chemin à parcourir à cet escient, et l'un des meilleurs tests de Litmus pour parachever la volonté et la prédisposition de la Nation à s'engager définitivement dans cette stratégie novatrice, n'est autre que la décentralisation des énergies renouvelables. Le paradigme d'un pragmatisme réaliste évoquant la célérité de la transformation de cette notion de porte-à-faux politique en cheval de guerre sur lequel les politiques publiques et les bilans gouvernementaux seront jugés.