Par Fairouz El Mouden Le haut commissaire au Plan Ahmed Lahlimi est revenu sur l'échec de la politique agricole au Maroc. Il a jugé nécessaire d'infléchir la politique agricole pour accorder un plus grand intérêt aux exploitations familiales qui ont accumulé un savoir-faire important dans la gestion de la rareté et de la sécheresse. Le Plan Maroc Vert a montré, encore une fois, ses limites pour avoir donner tout l'intérêt aux grandes exploitations et à des filiales d'exportation au détriment des petits agriculteurs et du monde rural. Dans son intervention lors de la conférence de presse dédiée à la présentation du budget économique exploratoire 2022/2023, Lahlimi n'a pas cherché ses mots pour dire que la politique agricole doit miser sur les petits agriculteurs, notamment dans un contexte de sécheresse et de réchauffement climatique. L'économie nationale a-t-dit reste toujours dépendante des aléas climatiques et des performances du secteur agricole. La croissance du PIB est fortement liée à la clémence du ciel et au rendement de la campagne agricole notamment céréalière. La contribution des autres secteurs secondaires et tertiaires dans la création des richesses et de la valeur ajoutée suit elle aussi celle du secteur primaire, et le taux d'investissement qui avoisine 30% du PIB, ne se reflète pas sur la croissance, regrette Lahlimi qui estime que. « La rupture doit se faire par la montée en gain et en vitesse des produits non agricoles.