Le rapport sur l'investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), a été présenté, à Rabat. Ce rapport annuel, qui en est à sa 20ème édition, est intitulé «investir dans une économie à faible intensité de carbone». Présenté par Mme Nicole Moussa, économiste au bureau de la CNUCED à Genève, le document rappelle que les flux globaux des investissements directs étrangers (IDE) ont décliné en 2009 pour la seconde année consécutive, mais ont connu un rebond lors de la seconde moitié de la même année, suivi par une reprise modeste au cours du 1er semestre 2010. Selon cette étude sur les tendances de l'investissement dans le monde, les perspectives globales de l'IDE sont d'un optimisme prudent dans le court-terme et plus prononcé dans le moyen-terme. Les gouvernements tentent, ainsi, de tenir compte des leçons de la crise financière mondiale, tout en cherchant à dynamiser les flux des IDE pour mieux sortir de la crise, selon le rapport. Libéraliser les flux des IDE tout en les réglementant de manière plus efficace est un défi pour les gouvernements et les décideurs internationaux, ajoute le rapport, assurant que ce double objectif fait contraste avec la nette tendance à la libéralisation observée dans les années 90 et dans les premières années du XXIe siècle. Concernant les nouvelles tendances dans les accords internationaux d'investissement (AII), le rapport observe une tendance de consolidation au niveau régional et un rééquilibrage au sein des régimes d'AII en faveur du droit des Etats à réglementer, ainsi que des efforts de nombreux pays pour réexaminer leurs politiques en matière d'IED afin de mieux y prendre en tenant compte de la problématique du développement. Par ailleurs, la CNUCED propose, l'élaboration de stratégies pour promouvoir les investissements propres au niveau national à travers l'intégration de l'investissement étranger dans des stratégies de développement à faible intensité en carbone, la mise en place de politiques industrielles établissant des groupements technologiques dans des secteurs à faible intensité en carbone utilisant des actifs domestiques. Elle suggère également des politiques visant à maximiser les effets de retombée découlant des opérations des sociétés transnationales (STN) dans les activités à faible intensité en carbone, à travers le ciblage des investisseurs, le ciblage des technologies, le suivi des investissements et la promotion des liens avec l'économie locale. En outre, la CNUCED propose un «partenariat mondial pour les investissements à faible intensité de carbone pour créer des effets de synergie entre la promotion des investissements et l'atténuation des changements climatiques en mobilisant les investissements étrangers à faible intensité de carbone pour les mettre au service de la croissance et du développement durables.