M. Hilale: L'évaluation du rôle de l'ONU au Sahara marocain relève uniquement du SG et du Conseil de sécurité    L'AMO et la population légale du Royaume au menu du prochain Conseil de gouvernement    Maroc-Guinée-Bissau : signature d'un accord de jumelage entre Dakhla et Bissau    Inondations en Espagne : Pedro Sánchez accusé d'avoir été prompt à aider le Maroc et peu réactif envers Valence    CdM 2030 : Jusqu'à 10 milliards de dollars en retombées économiques, mais des défis persistent    Maroc : Les angles morts de la diplomatie économique !    Suspension totale des activités des avocats : un mouvement de protestation sans précédent    Trump ou Harris, les relations entre Washington et Rabat ne changeront pas    Tan-Tan : un port réinventé pour des horizons prometteurs    HCP : Le taux de chômage passe à 13,6% au troisième trimestre 2024    Recettes de voyage: Hausse de 8,4% à fin septembre    L'UM6P : Première Université Marocaine et Africaine à Lancer ChatGPT Edu    Tanger Med : 400 millions d'euros d'IFC et JP Morgan pour l'extension du port «Passagers» et «Roulier»    WhatsApp introduit les listes personnalisées pour un meilleur tri des conversations    USA: Qui de Donald Trump ou Kamala Harris remportera l'élection ?    Inondations en Espagne : La région de Barcelone en alerte rouge    Brahim Díaz : Ambitions et fierté marocaine au Real Madrid    AS Monaco : Eliesse Ben Seghir ou l'ambition de placer la barre le plus haut possible    Auteur de belles performances avec Toulouse, Aboukhlal espère retrouver sa place en sélection    IFFHS : Ayoub El Kaabi en 7e position des meilleurs buteurs de l'année    Lancement d'une formation certifiante en création de jeux vidéo pour 2025    Paiement électronique par carte : le Conseil de la concurrence approuve les engagements de CMI et des banques actionnaires    Au large de Tan-Tan, deux unités de la marine marocaine libèrent un cargo libérien menacé par des clandestins    Crise en médecine : El Midaoui assure les 7 ans de formation et annule les sanctions    Taforalt : Découverte de la plus ancienne utilisation médicinale des plantes au monde    Kamel Daoud, lauréat du Goncourt pour son roman Houris, censuré en Algérie    Dixième anniversaire du MMVI : Une décennie de culture et d'innovation    Quand TV5 sublime l'art du zellige marocain    Décès du hitmaker Quincy Jones à l'âge de 91 ans    Le prix Goncourt décerné à l'écrivain Kamel Daoud    Liban : Le site archéologique de Baalbek, dans l'œil de mire de Tsahal ?    Amine Nassour : « sortir de la localité pour embrasser l'universalisme »    Hicham Rahil nommé à la tête de l'aéroport Casablanca Mohammed V    Amnistie sur le cash : un premier bilan intermédiaire positif, mais…    Cybercriminalité : Démantèlement d'un réseau à Casablanca    Tan-Tan: La Marine Royale libère sans incident l'équipage d'un Cargo battant pavillon libérien    Inondations en Espagne: la recherche se poursuit pour retrouver des disparus    Amrabat, le nouveau héro des Stambouliotes    Le conte de fées turc de Ziyech tourne au cauchemar !    Blessé, Amine Adli indisponible jusqu'en 2025    Bois de chauffage : Les producteurs subissent une hausse des prix cet hiver    Génération Cashless: Les étudiants d'Al Akhawayn proposent des solutions pour un Maroc sans espèces    Arabie saoudite : découverte d'un village de l'âge du bronze    Les températures attendues ce lundi 4 novembre 2024    Moyen-Orient : Des bombardiers B-52 US pour dissuader l'Iran, qui menace de riposter fermement    Hezbollah: Naïm Qassem remplace Hassan Nassrallah    Lancement à Rabat de la première édition du «Hackathon Al-Qods 2024»    Le 1er Joumada I de l'an 1446 de l'Hégire correspondra au lundi 04 novembre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pour Paris et Camberra, la « crise des sous-marins » relève du passé
Publié dans Albayane le 14 - 06 - 2022

La naissance en Septembre 2021 de l'alliance « Aukus », un « partenariat de sécurité » conclu entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie à l'effet de contrecarrer la « menace chinoise » dans la mer de Chine méridionale avait torpillé, dans son sillage, le méga-contrat de 56 milliards d'euros qui avait été signé, le 20 décembre 2016, entre Paris et Camberra au titre de l'achat de 12 sous-marins à propulsion nucléaire de fabrication française.
Protestant avec force contre la « gravité exceptionnelle » de cet accord qui constitue un « comportement inacceptable entre alliés et partenaires » et qui affecte la vision que la France a de ses alliances, Paris qui craignait que les responsables américains, britanniques et australiens ne sous-estiment et n'interprètent mal sa colère qui n'a pas seulement trait à la perte d'un contrat – si gros soit-il – mais, surtout, à la manière avec laquelle la France a été exclue des pourparlers entre les trois pays, en était arrivé jusqu'à ordonner le rappel « pour consultation » de ses ambassadeurs aux Etats-Unis – un acte sans précédent vis-à-vis de cet allié historique – et en Australie, pays à l'origine de la crise.
Ce méga-contrat relatif à la fourniture de 12 sous-marins conventionnels, dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda, engageait les deux signataires pour les cinq années à venir avec un démarrage de la fabrication desdits sous-marins en 2022 pour une première mise à l'eau en 2030.
Il était convenu, également, que ces engins allaient être construits à Adélaïde et l'industriel français « Naval Group » s'était engagé à ce que 60% de la valeur du contrat soit dépensée en Australie au titre de la création de près de 2.800 emplois.
L'annulation de ce contrat ayant donc constitué un épisode douloureux dans les relations entre Paris et Camberra, huit mois de négociations ont été nécessaires avant que le fabricant français et les autorités australiennes ne parviennent, dans la nuit de vendredi à samedi 11 juin, à la conclusion d'un accord qui, de l'avis du nouveau Premier ministre travailliste australien, Anthony Albanese, est « juste et équitable » ; des mots qui ont été repris, le lendemain, par « Naval Group », dans le communiqué à travers lequel il a salué le travail de ses équipes – 350 salariés en Australie et 650 en France – durant les cinq années qui avaient précédé la « rupture ».
Ainsi, pour mettre un terme à l'affaire des sous-marins français, il a été convenu qu'une compensation financière de 555 millions d'euros sera versée, par l'Australie, à l'industriel français « Naval Group » quand bien même, de l'avis du Premier ministre australien, l'échec du contrat des sous-marins français aura coûté 2,4 milliards de dollars aux contribuables australiens.
Paris ayant « pris acte » de cet accord, celui-ci va lui « permettre de regarder vers l'avant (et) d'ouvrir une nouvelle page » dans ses relations avec Camberra, a déclaré, de Singapour, Sebastien Lecornu, le ministre français des armées, qui participait au 19ème dialogue de Shangri-La, un important forum sur la sécurité et la défense organisé par l'Institut International d'Etudes Stratégiques (IISS) qui s'est ouvert vendredi soir à l'hôtel « Shangri-La » de Singapour (d'où son nom) au titre de la défense et de la sécurité dans la zone Asie-Pacifique et qui réunit les représentants d'une cinquantaine de pays.
En annonçant, dans un communiqué, que le Président français Emmanuel Macron et le Premier ministre australien Anthony Albanese ont eu un entretien téléphonique, ce jeudi, l'Elysée a déclaré que ces derniers « ont convenu de rebâtir une relation bilatérale fondée sur la confiance et le respect, pour surmonter ensemble les enjeux globaux, au premier rang desquels l'urgence climatique et les défis stratégiques en Indopacifique »
Est-ce à dire que la fameuse « crise des sous-marins » qui avait empoisonné, pendant des mois, les relations entre Paris et Camberra n'est plus qu'un mauvais souvenir ?
Attendons pour voir...
Nabil EL BOUSAADI


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.