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Le Maroc fait partie des pays qui ont fermement défendu les recommandations de la Conférence de Marrakech
Publié dans Albayane le 21 - 12 - 2021


Laura Palatini, représentante de l'OIM au Maroc
Propos recueillis par Abdelaziz HAYOUN – MAP
La cheffe de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Laura Palatini, répond, dans une interview accordée à la MAP, à des questions liées à la politique du Maroc en matière d'immigration, basée sur une dimension holistique qui rompt avec les approches classiques.
En tant qu'experte dans le domaine des migrations et représentante de l'une des organisations de référence en la matière au Maroc, comment voyez-vous la politique du Royaume en matière d'immigration, une question qui taraude les esprits dans différentes régions du monde ?
Je n'exagère peut-être pas si je dis que le Maroc est l'un des rares pays qui s'érige en modèle en matière de gestion des questions de l'immigration et de traitement civilisé des étrangers, tout en leur offrant une vie décente. La preuve en est les services sociaux et les opportunités de formation offerts par le Royaume pour faciliter l'intégration des immigrés dans l'environnement économique et leur permettre de tirer profit du développement réalisé par le Maroc, connu pour son capital humain particulier, sa valorisation du savoir, et sa société civile active.
Le Royaume ne recourt pas aux moyens sécuritaires/répressifs pour traiter cette question, mais s'appuie plutôt sur des approches humanitaires qui ont permis notamment à des milliers d'immigrés africains de s'intégrer dans la vie publique au Maroc, une initiative créative qui a attiré l'attention du monde.
A l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre de chaque année, qu'est-ce que vous pensez de la contribution du Maroc à la gestion de la question migratoire dans sa dimension mondiale ?
Le Maroc fait partie des pays qui ont fermement défendu les recommandations adoptées par la Conférence internationale sur la migration, tenue en 2018 à Marrakech, qui a été couronnée par l'adoption du Pacte mondial sur les migrations, comme un cadre pour gérer cette question d'une manière plus sûre, ordonnée et humaine, ce qui témoigne de l'adhésion du Royaume, à travers des décisions et des mesures concrètes, à la gestion de la question des migrations, considérée comme l'une des questions mondiales les plus complexes et difficiles, puisqu'elle est liée aux droits de l'Homme, à la liberté de circulation, aux conditions économiques, aux questions de développement, à l'exploitation et la traite des êtres humains, et au crime organisé.
Je vois que le Maroc a toujours traité les questions migratoires avec une dimension humaine et sociale mature et dans le respect des législations et chartes internationales pour faire face aux problèmes auxquels sont confrontés les migrants quelle que soit leur appartenance géographique, et mène un combat acharné contre tous ceux qui tentent d'exploiter les tragédies humaines et se livrent au trafic d'êtres humains, à travers des lois strictes qui ont porté leurs fruits et contribué à lutter contre les organisations criminelles actives dans ce domaine.
Comment évaluez-vous les relations de coopération entre la représentation de l'OIM et les institutions marocaines concernées?
La coopération avec les institutions marocaines dans la lutte contre l'immigration irrégulière est toujours marquée par le respect, l'entente et la fluidité. Les administrations marocaines en charge et intéressées par les questions migratoires ont fait preuve d'une grande maturité dans le traitement des questions liées à la migration, et coordonnent d'une manière professionnelle avec les organisations internationale concernées, et ce afin de fournir un espace approprié pour que les migrants vivent dans la dignité. La preuve en est que le Maroc n'a pas exclu les migrants de l'opération de vaccination anti-covid 19, et a permis aux immigrés d'accéder aux services de santé et administratifs, tout en fournissant à leurs enfants l'éducation et la formation nécessaires, sans discrimination ni exclusion.
La réalité confirme que le Maroc invoque toujours, lorsqu'il traite la question de la migration, sa profondeur africaine et les relations distinguées qui le lient aux pays du continent et aux pays d'accueil, ainsi que sa notoriété internationale et régionale en matière de contribution à l'instauration de la sécurité et de la stabilité et à la mobilisation des conditions de développement, ce qui fait du Royaume un pays engagé dans tous les efforts déployés pour assurer une bonne gestion des questions migratoires.


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