Grâce à un but tardif d'Alvaro Morata, l'Espagne a arraché la victoire 1-0 contre la Suède dimanche à Séville pour la dernière journée des qualifications, et a obtenu son billet pour la Coupe du monde au Qatar-2022 en tant que première du groupe B. Dominatrice mais incapable de convertir ses occasions pendant tout le match, l'Espagne a obtenu son billet grâce à un but marqué à la 86e par l'attaquant de la Juventus Turin Alvaro Morata, amplement critiqué après un Euro mitigé, qui a repris une frappe de Dani Olmo qui s'est écrasée sur la barre transversale. Les hommes de Luis Enrique, qui avaient récupéré vendredi, après leur victoire en Grèce (1-0) combinée au surprenant revers des Suédois en Géorgie (2-0), la première place du groupe B, ont doublé les Suédois avant le dernier virage et ont réussi à conserver la pole position, la seule qui offrait une qualification directe. « Elle m'enlève un sacré poids, pour être honnête. On a travaillé beaucoup sur l'aspect psychologique, on a réussi à transmettre aux joueurs la confiance nécessaire et je crois que ça a marché. On a célébré cette qualification comme un titre, parce que pour nous c'est tout comme », a savouré Luis Enrique au coup de sifflet final. La Suède de Zlatan Ibrahimovic, qui n'est entré en jeu qu'en fin de match (73e) à la place du prodige de la Real Sociedad Alexander Isak dimanche et n'a que très peu touché le ballon, n'a pas su convertir ses chances en contres. Elle devra passer par les barrages pour obtenir l'un des trois billets mis en jeu entre douze sélections qui s'affronteront en match unique en deux tours éliminatoires. La sélection nordique n'a pas renouvelé l'exploit, après avoir privé l'Italie du Mondial-2018 en Russie (1-0, 0-0 lors du repêchage), sans « Zlatan ». Pour l'Espagne, en revanche, cette qualification vient conclure un parcours chaotique mais qui augure du meilleur: après un Euro prometteur, terminé en demi-finale aux tirs au but face au futurs champions Italiens, la « Roja » s'est assurée de participer pour une 12e fois de suite à la Coupe du monde, sa dernière absence remontant au Mondial-1974 en Allemagne. Mais rien n'a été facile pour les Espagnols. Sur leur sol, à Séville, les hommes de Luis Enrique, champions du monde en 2010, ont été ovationnés de la sortie de leur hôtel jusqu'à leur entrée sur la pelouse de la Cartuja. Les jeunes Espagnols se sont montrés à leur avantage: Gavi (17 ans) n'a pas compté ses efforts, Dani Olmo (23 ans) a été le premier à porter le danger dans la surface suédoise dès la 7e minute avec un double double contact, juste avant une frappe enroulée de Pablo Sarabia. « Aujourd'hui, en particulier, je voudrais souligner le match de Gavi, qui est de la région de Séville et qui a fait un match fabuleux. C'est un garçon né pour jouer au football », a tenu à souligner le sélectionneur Luis Enrique après le match. « Le futur est vraiment prometteur. On va arriver avec des vétérans exemplaires, comme +Busi+ (Sergio Busquets), Jordi (Alba), Koke, Cesar (Azpilicueta), des leaders sur le terrain et en dehors, et des jeunes merveilleux », a insisté Luis Enrique, aux anges. Mais l'Espagne, tout en restant maître du ballon, a peu à peu perdu le fil de son match, avant le but salvateur de Morata, qui venait de manquer une occasion en butant sur le gardien suédois quelques minutes auparavant. Une histoire personnelle liée à celle de son équipe : malgré les difficultés et les critiques, l'avant-centre de la Juventus comme la « Roja » ont bravé les critiques pour atteindre leurs objectifs. L'Espagne ira au Qatar, et c'est grâce à Morata.