Omar Seghrouchni, président du CNDP Les données à caractère personnel deviennent un outil de gouvernance de plus en plus stratégique, a souligné, jeudi à Dakhla, le président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni. Intervenant lors d'un panel sur « les perspectives d'une sécurité humaine pour une Afrique résiliente », dans le cadre de la conférence inaugurale de la 2éme édition du Global Women Summit (Edition Sahara), organisée en mode hybride par la Fondation startup growth et placé sous la présidence d'honneur de SAR la Princesse Lalla Meryem, M. Seghrouchni a indiqué que les données à caractère personnel sont devenues un levier de gouvernance et non plus de simples données d'ordre technique. « Ce mode de gouvernance va suivre nos habitudes de consommation, de navigation, de mobilité et de vie (données comportementales) et pourra être capable de générer des orientations commerciales voir mêmes politiques », a expliqué M. Seghrouchni. Il a également fait savoir que la digitalisation de l'économie impacte les modes de gouvernance, en mettant l'accent sur le rôle du digital et de la protection des données à caractère personnel. Le président du CNDP a noté aussi que la pandémie du Covid-19 a mis au devant de la scène l'importance du digital et la nécessité d'asseoir une confiance numérique. De même, il a souligné que « la CNDP contribue avec d'autres institutions nationales au Maroc à établir la confiance numérique qui va permettre un usage naturel et serein du digital ». Par ailleurs, il a jugé nécessaire d'harmoniser les lois relatives à la protection des données à caractère personnel, citant à cet égard le rôle du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP). Il a, dans ce sens, tenu à préciser que sur l'ensemble des Etats africains, 20 pays disposent de lois et 28 autres de règlements relatifs à la protection des données personnelles, soulignant la nécessité de créer une synergie africaine en matière de gestion des Datas. Placé sous le thème « En marche vers une Afrique résiliente », cet évènement constitue une occasion pour les panelistes d'esquisser des stratégies pour un nouvel élan de l'entrepreneuriat féminin en Afrique, en vue d'accompagner les évolutions technologiques, la transformation digitale, l'innovation et les énergies renouvelables, particulièrement dans cette conjoncture marquée par l'impact de la pandémie du covid-19. Organisé en partenariat avec le Conseil régional de Dakhla-Oued Eddhab et la wilaya de la région, sous le thème « En marche vers une Afrique résiliente », le Global Women Summit a pour objectif de contribuer au développement du continent africain et ce, en sensibilisant les dirigeants d'entreprises, les acteurs politiques et de la société civile, afin de repenser et façonner l'Afrique de demain. Les travaux de cet évènement qui réunira trois jours durant (du 4 au 6 novembre) 30 speakers et 200 petites et moyennes entreprises (PME), très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) et startups s'articulent autour d'une série de panels portant sur « Le rôle des femmes dans le développement durable », « Les perspectives d'une sécurité humaine pour une Afrique résiliente », « Générations futures: Climat et Energies », « Défis de santé dans une Afrique post-Covid-19 », et « Comment la technologie change l'avenir de l'agriculture? ». Ont notamment pris part à cette rencontre, le wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d'Oued Eddahab, Lamine Benomar et le président du Conseil régional, El Khattat Yanja, ainsi que des élus, experts et responsables nationaux et internationaux.