Rebelote! Comme contre Lyon, le Paris Saint-Germain s'est imposé à la dernière seconde à Metz (2-1), grâce à un doublé d'Achraf Hakimi, après une performance longtemps moyenne. Impitoyables. Le PSG se dirigeait vers son premier coup d'arrêt en Ligue 1, après six victoires de rang, mais le latéral marocain a profité d'une excellente passe de Neymar pour marquer d'une frappe enveloppée, après un crochet ravageur (90e+4). Ce coup de poignard, alors que Metz venait d'être réduit à dix après l'exclusion de Dylan Bronn, a entraîné quelques incidents en fin de matches, trois ou quatre supporters messins pénétrant sur le terrain, vite pourchassés par la sécurité. Rien de comparable avec les récents évènements de Nice ou de Lens, mais la pelouse n'était pas sanctuarisée. Ce n'est pas un miracle pour le PSG, sans Lionel Messi, qui soigne son genou gauche. Les hommes de Mauricio Pochettino poussaient pour marquer, mais sans être vraiment dangereux, avant ce coup d'Hakimi. L'arrière-droit avait déjà ouvert le score dans un début de match où la défense messine était traversée de courants d'air. Matthieu Udol a repoussé une première fois sur sa ligne une frappe de Mauro Icardi, mais le temps de se relever pour repousser celle d'Hakimi, il était à l'intérieur de son but, la montre de l'arbitre faisant foi (4e). Le Marocain est récompensé de son esprit offensif. Il avait déjà marqué à Troyes (2-1) dès la première journée. Le PSG aurait pu assommer le match bien plus tôt. Mais une jolie tentative de retourné d'Ibrahima Niane, passée à côté (23e), a réveillé les Mosellans. Ils ont égalisé d'une tête smashée décroisée magnifique de Kiki Kouyaté (39e), parti de loin sur corner et échappant à la surveillance de la défense parisienne. Et ils auraient pu virer en tête à la pause, mais Lamine Gueye a manqué le hold-up, sa pichenette a été maîtrisée par la caissier Navas. Décisif, le Costaricien, a nouveau titulaire après que Gianluigi Donnarumma a joué contre Lyon, a marqué là un petit point dans sa partie avec l'Italien Donnarumma pour le poste de gardien numéro un. Au-delà de ce poste, le projet collectif, le gros chantier de Mauricio Pochettino, n'a pas beaucoup avancé avec ce match où Kylian Mbappé et Neymar ont manqué de percutant. Les travaux sont un peu retardés par l'absence de Lionel Messi à Saint-Symphorien, pour ménager son genou gauche, et le chantier n'a pas beaucoup avancé. Mbappé et Neymar ont retrouvé leur complicité sur plusieurs actions, ils ont aussi très souvent permuté pour semer les défenseurs grenats. Mais le Français a manqué d'inhabituelles petites choses mercredi, empêchant l'équipe d'arriver au but, un contrôle trop long (10e, 38e) ou une frappe mal cadrée (12e). Et « Ney », après un bon début, s'est éteint, avant de surgir sur la dernière action. En seconde période le PSG a repris l'ascendant, mais n'a pas vraiment menacé Alexandre Oukidja, Neymar, par exemple, frappant de peu à côté (57e). Ailleurs sur le chantier de Pochettino, l'entraîneur argentin avait bâti un tout nouveau milieu de terrain, Rafinha, Danilo Pereira et Georginio Wijnaldum, pour reposer Ander Herrera et Idrissa Gana Gueye qui ont consommé beaucoup de fuel en ce début de saison. Mais le nouveau trio n'a pas pesé. Angel Di Maria et Herrera ont remplacé Wijnaldum et Rafinha Pochettino a mis ses deux latéraux les plus offensifs, Hakimi à droite et Nuno Mendes à gauche, pour un résultat probant surtout à droite. Metz a joué bien mieux qu'à Strasbourg (3-0), mais reste dernier, avec cette onzième défaite de rang contre le PSG. Le match s'est terminé dans la confusion pour eux, leur capitaine Bronn, exclu pour un second avertissement sévère, juste pour avoir éloigné le ballon. Fou furieux sur son banc, Frédéric Antonetti a aussi vu rouge. Et peu après le PSG marquait le but vainqueur…