Khalid Darfaf La tension monte d'un cran entre le gouvernement et les propriétaires des bains publics. Il faut dire que ces dernies se sont lassés des mesures sanitaires restrictives, ce qui leur a causé des pertes faramineuses. Certains parmi eux sont condamnés à mettre la clef sous le paillasson à cause de la fermeture. D'autres, sont hyper-endettés, ne savent à quel saint se vouer, comme tient à souligner à Al Bayane, Rabii Ouachi, président de la Fédération nationale des associations, des propriétaires et gérants des Hammams traditionnels et douches au Maroc. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle les professionnels du secteur ont décidé d'organiser, ce mercredi 22 septembre à 10h00, un sit-in préventif devant le siège du Chef du gouvernement, apprend-on dans un communiqué rendu public par la Fédération. Afin de respecter les mesures de distanciation, la même source précise que seuls les membres du bureau fédéral et quelques présidents d'association pourront prendre part à cette manifestation. « Nous voulons marquer notre présence en organisant ce sit-in et il est temps de lever l'injustice et traiter dans l'immédiat nos revendications », martèle Rabii Ouachi. Et de poursuivre : « bien que nous ayons frappé à toutes les portes, nos appels sont restés lettre morte. » Abondant dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur estime « qu'il est déraisonnable que le gouvernement délaisse un secteur qui emploie, de manière directe, 24 mille personnes. Mais le plus grave, c'est que, « des travailleurs, faute de trouver de quoi subvenir à leurs besoins, ont été contraints à s'adonner la mendicité. Malheureusement, c'est une réalité amère », a-t-il regretté. Rappelons qu'auparavant, la fédération des professionnels du secteur, a dénoncé, ce qu'il désigné de la « Hogra ». Surtout que l'on voit que d'autres secteurs (cafés et restaurants) continuent leurs activités malgré une grande affluence. Qui plus est, la fédération a accusé le gouvernement de prendre des mesures discriminatoires, du fait que le secteur n'a pas bénéficié des mesures de soutien ou d'accompagnement pour faire face aux effets de la pandémie, et ce contrairement à d'autres secteurs et qui jouissent d'une bonne santé financière.