Nouvelle chanson de Tasuta N-Imal Mohamed Nait Youssef L'été n'est pas passé inaperçu pour le groupe de musique Tasuta N-Imal, qui signifie «génération future » en langue amazighe. «Fadma» est le nouvel opus de cette formation musicale dont les inspirations sont puisées dans les paroles et les rythmes amazighs et universels. Fidèle à sa vocation et à sa ligne musicale Tasuta N-Imal œuvre pour la transmission des mœurs, des valeurs ancestrales et l'histoire singulière des montagnards nomades et des groupes sédentaires des régions du Sud-Est de l'Anti-Atlas au Maroc. Ce nouveau titre dont les mélodies sont recherchées et les rythmes électriques, sans oublier bien entendu les paroles rendant hommage à l'art populaire local. La sortie officielle de la chanson est prévue pour ce 27 août sur toutes les plateformes de streamings/ vidéos, ainsi que sur les réseaux sociaux. Fadma, explique le groupe, est une chanson qui a été produite par la fondation Hiba dans la deuxième édition de la compétition Hiba REC et enregistrée au studio hiba à Casablanca, sous la direction artistique de Aziz Sehmaoui. Pour Tasuta N-Imal, la chanson est une recherche en profondeur du patrimoine musical et poétique local de la région. Un poème, une histoire Derrière chaque poème, une histoire, des histoires. Fadma en fait partie. Ses paroles ont été chantées dans les mariages et les noces. Son histoire remonte à des années, mais l'essence du poème n'a pas pris une seule ride. «Les membres du groupe ont, eux-mêmes, chanté ce beau poème dans des mariages durant les sessions d'Ahidous mais jamais personne n'a demandé l'histoire de ce poème, voire même commémorer la personne qui l'a produit pour la première fois. C'est dans ce cadre que les membres du groupe ont décidé de le valoriser et d'aller au bout des sonorités pour moderniser ce poème. », explique Tasuta N-Imal. Et d'ajouter : «Comme ce poème a été adapté d'une région à une autre, d'un village à un autre, le groupe a élaboré une recherche poussée pour connaître le contexte de naissance de cette chanson afin de ne pas transmettre des fautes d'histoire. Pour y arriver, les membres du groupe ont mené des enquêtes, des entretiens et des visites chez les seigneurs du village de Slilou, comme les plus grands poètes et écrivains. Ceci a permis de comprendre les paroles et le sens des vers de ce poème, ainsi que de découvrir la version ancienne qui a été chantée pour la première fois par Fatima Ourty, connue sous le nom FADMA au village. Il s'avère que c'est bien elle la propriétaire de ce poème.» Tasuta N-Imal est très connue dans le village de Slilou par ses poèmes et son courage malgré son appartenance à une société très conservatrice. « Elle est un symbole d'ouverture et de courage de la femme Amazighe ; pilier majeure de la maison. La chanson Fadma est donc parmi les chefs-d'oeuvre et les trésors de la région. Elle montre la force des mots, le courage de la femme et la simplicité des villages amazighes. », ajoute la même source.