La crise sanitaire continue de peser de tout son poids sur le secteur touristique. Les professionnels semblent dans une impasse sans précédent aggravée par le manque de visibilité. L'appel de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) à la rescousse d'un secteur hautement stratégique traduit l'urgence de l'intervention du gouvernement pour éviter la mise en faillite de toute une industrie génératrice d'emplois et de richesse. C'est un appel à l'aide que les hôteliers briguent aujourd'hui de toute urgence à l'endroit de l'Exécutif. Le communiqué de la FNIH dresse un tableau noir de la situation de détresse dans laquelle plonge le secteur depuis l'apparition de la pandémie de la Covid-19. Cela fait plus de 18 mois que la crise s'est installée et les la reprise d'activités tant espérée cet été n'a pas été au rendez-vous malgré les efforts consentis par les opérateurs sous forme de package promotionnel au profit des nationaux et des MRE. La Fédération annonce aujourd'hui un gel quasi total des activités et qualifie l'état des lieux d'alarmant. La FNIH ne voit pas le bout du tunnel avant avril 2022. En effet, malgré les mesures prises pour essayer de mieux gérer la crise, la situation ne s'est pas rétablie pour autant et la survie semble aujourd'hui difficile face à une pandémie qui s'annonce fatale. Pour rappel, les hôteliers avaient proposés des offres professionnelles de 30% sur les tarifs sur toutes les plateformes commerciales avec la gratuité pour les enfants de moins de 12 ans. Le président de la fédération lance la sonnette d'alarme et appelle à une aide en retour du gouvernement pour anéantir les conséquences financières économiques et sociales néfastes de la conjoncture actuelle. Pour lui, les dernières restrictions annoncées par le gouvernement, à savoir le couvre-feu à 21h, les restrictions de déplacement entre les villes et l'arrêt de plusieurs activités ne profitent au secteur touristique et hôtelier. «Le peu d'espoir nourri autour de la saison estivale 2021 est tombé à l'eau avec les dernières restrictions sanitaires et de déplacements, alors que les hôtels avaient mobilisé tout leur personnel et recruté même des intérimaires», regrette le président de l'FNIH. Aujourd'hui, les opérateurs attendent toujours une réponse du gouvernement à leurs doléances pour maintenir la viabilité des établissements d'hébergement touristique, leur capacité à maintenir l'emploi, honorer leurs engagements fiscaux, sociaux et financiers, entretenir leurs actifs et préserver les ressources humaines talentueuses formées depuis plus de deux décennies», détaille la fédération.