Un exposé sur le bilan d'exécution de la Loi de Finances (LF) 2021 et les perspectives d'élaboration du projet de Loi de Finances (PMF) 2022 a été présenté au Conseil de gouvernement, réuni mardi en mode visioconférence. Un communiqué sanctionnant les travaux dudit Conseil indique que le ministre de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration a présenté cet exposé devant le Conseil du gouvernement à l'occasion de la présentation du cadre général de l'élaboration de la loi de finances au titre de l'année 2022, conformément aux dispositions de l'article 47 de la loi organique N 130.13 relative à la loi de finances. Le ministre a ainsi passé en revue l'évolution de la situation économique eu égard aux développements positifs qu'a connus l'économie au cours du 1er semestre de l'année. Le taux de croissance de l'économie nationale devrait ainsi osciller entre 5,5% et 5,8% en 2021, tenant compte d'une campagne agricole exceptionnelle et une inflation maitrisable ne dépassant pas un taux de 1%. Les perspectives de croissance durant le deuxième semestre demeurent toutefois entourées de risques liés à la récente accélération des cas de contamination au Covid, et le début de propagation du variant Delta et des éventuels risques qui pourrait émaner de la récente ouverture des frontières, ajoute le communiqué. Il a été également procédé à la présentation des résultats d'exécution de la LF à fin juin 2021, dans la mesure où les recettes ont marqué une progression de 10,8 milliards de dirhams (MMDH) par rapport au 1er semestre de l'année 2020, résultant d'une hausse des recettes fiscales de 8,3 MMDH et des recettes non fiscales de 1,5 MMDH. Les dépenses ordinaires ont connu une hausse de 6,6 MMDH, tandis que les dépenses d'investissement ont quasi-stagné à 31,8 MMDH, relève la même source. Compte tenu de ces résultats et des évolutions prévues au cours du reste de l'année, le déficit budgétaire devrait atteindre 77,8 MMDH, soit 6,7% du PIB, dépassant ainsi les prévisions de la LF 2021 de près de 6,7 MMDH ou 0,5% du PIB. En outre, les défis relatifs à l'élaboration du projet de loi de finances de 2022 ont été présentés, et qui sont principalement tributaires du coût de généralisation de l'assurance maladie obligatoire au profit des personnes démunies soumis au Ramed en vue de bénéficier du même panier de soins relatifs au employés du secteur privé et d'accéder aux services hospitaliers aussi bien au niveau du secteur public que privé, tout en tenant compte des exigences liées à la réforme progressive de la Caisse de compensation, conformément aux dispositions de la loi cadre relative à la protection sociale et la garantie de financement de cette réforme sociale notamment la généralisation des allocations familiales. Il a été également question de souligner les priorités du projet de la loi de finances 2022, à savoir la consolidation des bases de la relance économique, le renforcement des mécanismes d'intégration et de généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital humain et la réforme du secteur public et la consolidation des mécanismes de gouvernance. Le ministre a passé en revu le cadre macroéconomique pour les trois années à venir, indique le communiqué, notant à cet égard que les horizons de croissance devraient s'améliorer pour atteindre 3,2% en 2022, en s'approchant progressivement de son niveau à moyen terme durant les années 2023 et 2024 en enregistrant des taux de 3,8% et 4% respectivement, et ce sous l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne avec une production comprise entre 70 et 74 millions de quintaux.