Le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger, a appelé à «un procès juste et équitable» tant pour les journalistes Souleymane Raissouni et Omar Radi, poursuivis dans le cadre de deux affaires distinctes de droit commun, que pour les plaignants, qui les accusent de viol. «Au nom de la Fédération internationale, nous appuyons toutes les démarches entreprises en matière de justice, notamment l'article 11 de la Charte d'éthique mondiale des journalistes qui précise : le journaliste s'interdira de se comporter en auxiliaire de police ou d'autres services de sécurité», a souligné M. Bellanger, cité dans une déclaration conjointe FIJ-SNPM. Le Secrétaire général de la FIJ a fait également part de ses inquiétudes quant à la durée des instructions et l'état de santé de S. Raissouni. La FIJ, première organisation mondiale de la profession représentant 600.000 journalistes dans 150 pays, suit, avec le SNPM, les audiences de la Cour d'Appel de Casablanca où sont poursuivis les journalistes S. Raissouni et O. Radi, en détention préventive, précise-t-on de même source. Le SG de la FIJ a eu l'occasion de rencontrer, les 29 et 30 juin dernier à Casablanca, avec des responsables du SNPM, l'ensemble des parties impliquées dans ces deux affaires. Il s'agit des avocats de O. Radi et S. Raissouni, de l'épouse de ce dernier, du père de Radi, des membres du comité «Free Omar Radi», mais également des plaignants, la journaliste Hafsa Boutahar, et Mohamed Adam, de leurs avocats, des responsables de l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV), dont la présidente Aicha Kelaâ et les membres de son Bureau, et de la Directrice générale de l'Association «Bait Al Hikma», Mme Najiba Jalal. Cité dans la même déclaration conjointe, le président du Conseil national du SNPM, M. Abdelkebir Khchichne, est revenu sur le traitement fait par le Syndicat à ces deux affaires judiciaires, précisant que «le SNPM continuera à suivre attentivement ces deux affaires et s'assurera du bon déroulement des procédures juridiques, qui doivent rester équitables pour toutes les parties».