Journée internationale de l'arganier La célébration de la journée internationale de l'arganier et des efforts du Maroc pour la préservation de cette espèce forestière constituent une source d'inspiration pour la communauté internationale, a souligné lundi la directrice générale adjointe de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Maria Helena Semedo. « Je félicite le Maroc une nouvelle fois pour la célébration de cette journée internationale et pour les efforts conjoints fournis par toutes les parties prenantes et qui représentent une véritable source d'inspiration pour la communauté internationale », a affirmé Mme Semedo qui intervenait en vidéoconférence dans le cadre d'un évènement de haut niveau organisé par le Maroc et l'Organisation des Nations Unies pour célébrer la première Journée Internationale de l'Arganier. Cette célébration, a-t-elle souligné, est « une grande opportunité non seulement pour fêter cet évènement important, mais aussi pour attirer l'attention sur la place et l'importance d'une espèce forestière emblématique » du Maroc. Certes, si cette espèce est aujourd'hui connue internationalement, c'est principalement pour son huile nourricière, cosmétique, et thérapeutique. Cependant, la valeur de cet arbre va bien au-delà : l'arganier est un symbole de l'adaptation et d'une co-évolution harmonieuse entre les communautés rurales et un agro-système aride des plateaux de l'Anti-Atlas, a-t-elle fait remarquer. « Pilier d'un agro-écosystème complexe, cet arbre constitue la clé de voûte d'un paysage unique où cohabitent agriculteurs et pasteurs dévoilant leur esprit innovant et leur savoir-faire », a-t-elle dit. Grâce à ces caractéristiques exceptionnelles, a poursuivi Mme Semedo, ces système agro-sylvo-pastoraux ont été reconnus systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial par la FAO en 2018, non seulement pour le savoir-faire agropastoral et la biodiversité unique qu'il abrite, mais aussi pour la gestion durable des ressources naturelles et des paysages façonnés au fil des générations par des communautés d'agro-pasteurs. Elle a fait remarquer, dans ce sens, que l'arganier contribue à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à la génération des revenus et plus généralement aux moyens d'existence des communautés rurales. Aux yeux de la directrice générale adjointe de la FAO, « l'arganier est prometteur pour la réalisation du développement durable et pour faire face aux défis d'aujourd'hui et de demain en renforçant la résilience et l'autonomisation des femmes rurales, grâce à la production d'huile d'argan, ainsi qu'à l'agrotourisme ». « Le potentiel lié à l'arganier, y compris l'éradication de la pauvreté, l'action climatique, la lutte contre la désertification, l'utilisation durable de la biodiversité, la croissance économique, la création d'emploi, la santé, et le bien-être des communautés, est au cœur des nouvelles stratégies de la FAO et des objectifs du développement durable », a-t-elle soutenu. Tout en se réjouissant de la coopération fructueuse entre le Maroc et la FAO, elle a relevé que « ces actions ne sont que les premières pierres de l'édifice que nous construisons ensemble dans notre mission de promotion d'une agriculture durable résiliente et inclusive ». « Le Maroc est un territoire d'une richesse unique, qui a, non seulement un riche potentiel naturel et culturel mais également une grande expérience pour devenir un pays leader du programme des Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial (SIPAM), a-t-elle ajouté.