Alors que le royaume du Maroc a réitéré à maintes reprises sa bonne volonté pour mettre un terme à ce conflit artificiel, le soi-disant ambassadeur du polisario à Alger, Brahim Ghali, n'a point mâché ses mots, taxant le Maroc de pays de raciste, pratiquant une politique de haine et de chauvinisme Où va le processus de négociation entre le Maroc et le polisario ? Tous les indicateurs laissent présager un blocage total qui continue de compromettre toute issue à ce conflit dans un avenir plus ou moins proche. Du côté du polisario, c'est la déception totale envers le dernier rapport établi par le secrétaire général des Nations unies. Les déclarations de M'hamed Kheddad, représentant de polisario, chargé de la coordination avec le Minurso nous en dit long sur la situation dans laquelle pataugent les dirigeants dudit groupuscule. Sans retenue aucune, il a considéré que le document de Ban Ki-moon a été rédigé sous la pression de la République française qu'il accuse «d'adopter des positions anti-démocratiques en s'opposant à l'élargissement des prérogatives de la mission des Nations unies». Aussi, le responsable du polisario s'en est pris à la Minurso. Derrière ses propos, se profile une menace de guerre, en indiquant que le «polisario ne restera pas les bras croisés devant l'éternité de l'arrogance du Maroc». Ce même Kheddad a considéré que le polisario « a assez donné en dépit de la présence depuis une vingtaine d'années de la mission des Nations unies». En fait, ces déclarations s'inscrivent dans la continuité des propos tenus par Mohamed Abdelaziz, juste après la publication du rapport. Dans une lettre adressée à Ban Ki-moon, le chef de la junte s'est dit « profondément déçu », considérant le rapport de l'ONU comme étant un échec. Pis, il a estimé que ledit rapport reflète «une image erronée sur la situation au Sahara, et les facteurs entravant le volet politique». Toujours selon Abdelaziz, le document onusien a zappé l'une «des plus importants éléments de la mission de la Minurso» celle de «garantir l'organisation d'un referendum libre et régulier et annoncer ses résultats». Drôle de revendication, surtout que les principaux acteurs de la scène internationale ont enregistré la crédibilité et le sérieux de la proposition marocaine concernant l'initiative d'autonomie dans les provinces du Sud. En cherchant à détourner la communauté internationale de ce qui se passe réellement aux camps de Tindouf, le polisario veut brouiller les pistes en brandissant la carte des droits de l'homme dans les provinces du Sud. Alors que le royaume du Maroc a réitéré à maintes reprises sa bonne volonté pour mettre un terme à ce conflit artificiel, le soi-disant ambassadeur, Brahim Ghali, n'a point mâché ses mots, taxant le Maroc de pays de raciste, pratiquant une politique de haine et de chauvinisme. «Nous lançons un appel pressant et urgent au secrétaire général de l'Onu …à intervenir d'urgence pour stopper la politique d'escalade basée sur le chauvinisme, la haine et le racisme pratiqués par le gouvernement marocain pour terroriser le peuple sahraoui» a-t-il dit en substance. Sachant que la réalité est autre de ce que prétend le polisario. Jour après jour, des voix s'élèvent au sein des camps de Tindouf pour que cesse la dictature et le despotisme. Après le mouvement Khatte Chahid, la création du «Mouvement de la réforme et de la justice» vient de mettre à nu les allégations de Abdelaziz et co. Ce mouvement d'opposition a considéré que la direction du polisario ne représente que «les intérêts de ses membres corrompus et la majorité absolue des séquestrés à Tindouf qu'elle prétend représenter, la rejette et dénonce ses orientations» souligne un communiqué publié par ce mouvement. En fait, l'appel du secrétaire général de l'ONU, invitant la communauté internationale de réfléchir «sérieusement à l'idée de procéder à un recensement des réfugiés et de mettre en oeuvre un programme d'entretiens individuels» constitue un véritable échec à la propagande menée par le polisario, en le mettant devant le fait accompli. Plusieurs rapports d'ONG ont souligné le détournement de fonds et aides humanitaires destinés au camps de Tindouf.