Intervention des FAR pour mettre un terme aux agissements du «polisario» Plusieurs personnalités politiques européennes et des experts ont été unanimes à saluer l'attachement du Maroc au cessez-le-feu et à souligner le caractère légitime de l'intervention des Forces Armées Royales (FAR) afin de sécuriser le passage reliant le Royaume et la Mauritanie via la zone tampon d'El Guerguarat et de mettre un terme aux agissements du polisario. Le Commissaire européen chargé du Voisinage et de l'Elargissement, Olivér Várhelyi, a ainsi salué l'attachement du Maroc au cessez-le-feu, insistant que «garantir la libre circulation des personnes et des biens est fondamentale». Il a ainsi affirmé sur son compte Twitter que «les tensions doivent laisser la place au processus politique», soulignant qu'»il est primordial de préserver la stabilité politique et économique du voisinage». Même son de cloche pour le groupe des Verts au Parlement européen qui, tout en saluant l'attachement du Maroc au cessez-le-feu, a souligné qu'«il est vital de préserver la stabilité politique, économique de la région». Le député européen Mounir Satouri a insisté dans son tweet au nom du groupe des Verts que «la libre circulation des personnes et des biens n'est pas négociable», affirmant dans ce contexte que «l'Europe doit encourager la relance du processus politique» pour le règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain. En Espagne, bon nombre de personnalités politiques ont affirmé que le Maroc a agi de «manière légitime» en mettant fin aux «provocations des milices» du polisario dans la zone tampon d'El Guerguarat. «Le Maroc agit de manière légitime pour mettre fin aux provocations des milices du polisario soutenues par l'Algérie dans la zone tampon d'El Guerguarat», a souligné Eloy Suarez Lamata, député du Parti populaire (PP, opposition) au Congrès des députés. L'intervention des Forces Armées Royales pour rétablir la sécurité et assurer la liberté de circulation au passage d'El Guerguarat à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie «a permis de résoudre également un problème pour l'Espagne, celui des échanges commerciaux avec la Mauritanie», a ajouté M. Lamata. Juan Vicente Pérez Aras, élu du PP au Congrès des députés, a pour sa part relevé que la zone d'El Guerguarat «revêt un intérêt particulier» pour les échanges commerciaux de l'Espagne, notamment en ce qui concerne le secteur de la pêche. De son côté, José Maria Chiquillo Barber, président du Programme UNESCO la Route de la Soie, a fait observer que les Forces Armées Royales sont intervenues dans la zone d'El Guerguarat pour «garantir la libre circulation des personnes et des marchandises». La réaction du Maroc est intervenue «en conformité avec la légalité internationale», a martelé l'ancien député du PP. Quant à Juan Segovia, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir), il a souligné que le Maroc, en procédant au déblocage du passage d'El Guerguarat, a exercé son «droit de protéger son intégrité territoriale». «Le Maroc, à l'instar de tous les pays du monde, a le droit et même le devoir de protéger sa propre intégrité territoriale», a affirmé M. Segovia, assurant que l'intervention des Forces Armées Royales pour libérer cette zone «importante pour le trafic commercial des pays de la région et de l'Espagne» s'inscrit dans le cadre de l'exercice de ce droit. Le politologue espagnol Pedro Ignacio Altamirano a, pour sa part, relevé, que l'intervention du Maroc pour débloquer le passage d'El Guerguarat s'inscrit dans le cadre de l'exercice de son «droit légitime de défendre son intégrité territoriale indiscutable», notant que «le Maroc est un pays souverain dont l'intégrité territoriale est incontestable. Par conséquent, et comme tout pays souverain, il a le droit, et l'obligation en tant qu'Etat, de défendre son intégrité et d'assurer la sécurité de la population». «Le Maroc n'a fait que ce que tout pays ayant la pleine souveraineté sur son territoire aurait fait», a indiqué le politologue espagnol, ajoutant que, lors de cette intervention, les Forces Armées Royales ont fait preuve de «beaucoup de professionnalisme» pour mettre fin à des agissements inacceptables. Il a noté que le comportement des milices du polisario est semblable à celui de «groupes terroristes qui font tant de dégâts dans la région du Sahel, et portent atteinte à la population civile sans défense». Jorge Verstrynge Rojas, mentor du parti Podemos, a, lui aussi, affirmé que la décision du Maroc d'agir pour mettre fin aux «provocations inacceptables des milices du polisario, soutenues par l'Algérie» dans la zone tampon d'El Guerguarat au Sahara marocain est «extrêmement légitime». «Depuis l'intrusion de ces milices dans la zone d'El Guerguarat, le Maroc a fait preuve de retenue, de sagesse et d'un esprit de responsabilité. Toutefois, l'intervention du Maroc pour mettre fin au blocage est extrêmement légitime et raisonnable», a souligné M. Verstrynge Rojas, assurant que le blocage de cette zone ne portait pas atteinte seulement aux pays voisins, mais aussi à l'Espagne dont les échanges commerciaux avec la Mauritanie ont été perturbés.