Les développements de la question nationale attestent du bien-fondé de la position marocaine pour consolider la marocanité du Sahara, a estimé le politologue, Mustapha Sehimi. Car c'est le Sahara marocain qui a été au centre du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, samedi soir à l'occasion du 45e anniversaire de la Marche verte, et ce, à double titre, à la fois au plan diplomatique et au plan économique, a fait savoir M. Sehimi, dans une déclaration à la MAP. Affirmant que l'action menée pour consolider la marocanité du Sahara sur la scène internationale a porté ses fruits, le politologue s'est arrêté, dans ce sens, sur la dernière résolution du Conseil de Sécurité, venue de nouveau «réitérer les précédentes». «Il n'est plus question de référendum d'ailleurs depuis deux décennies», a fait remarquer M. Sehimi, car comme souligné dans le Discours Royal, «les approches et thèses dépassées et irréalistes ont été définitivement anéanties». En effet, relève l'universitaire, le Conseil de Sécurité a validé les paramètres de négociation valables, à savoir l'implication et la responsabilité des «vraies parties concernées», comme l'a rappelé le Souverain, à savoir l'Algérie. De ce fait, estime M. Sehimi, le dossier national est bien cadré et mis en perspective et l'Union africaine, comme l'a déclaré SM le Roi, a «adopté une approche constructive», adossée à un «soutien plein et entier aux efforts déployés en vertu d'un mandat exclusif par les Nations Unies». D'un autre côté, a-t-il noté, SM le Roi a insisté sur la fermeté des positions du Maroc à propos des «provocations stériles et manœuvres désespérées des autres parties». Au plan économique, «le Souverain a développé un grand programme autour du port de Dakhla», a ajouté l'universitaire, évoquant les «immenses potentialités maritimes» qui existent dans les provinces méridionales et qui seront «promues et valorisées». A partir de cette mise à plat des frontières sous souveraineté marocaine, a-t-il dit, le Souverain a annoncé «le développement d'une véritable économie maritime», laquelle riche «en ressources et en potentialités» est ainsi appelée à être une «passerelle et (un) trait d'union entre le Maroc et sa profondeur africaine». Pour cela, des priorités ont ainsi été définies, consistant notamment dans «le dessalement de l'eau de mer, l'exploitation des énergies renouvelables, le secteur de la pêche maritime, le plan Azur,...», a soulevé le politologue. «Voilà bien des défis à relever dans l'esprit de la Marche Verte», a conclu M. Sehimi», faisant savoir que ceux-ci s'articulent aujourd'hui autour d'un capital de mobilisation se déclinant, notamment, «avec des projets de développement sociaux et économiques, avec la défense des intérêts du Royaume et de ses causes justes, ainsi qu'avec le renforcement de la place et du rôle du Maroc dans son environnement régional et international».