Mohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie et des finances Le ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration, Mohamed Benchaâboun, a souligné, lundi soir, que le projet de Loi de Finances 2021 (PLF-2021) est un projet «réaliste» qui tient compte des capacités objectives. Intervenant lors d'une séance plénière commune des deux chambres du Parlement consacrée à la présentation du PLF-2021, M. B Benchaâboun a relevé qu'il s'agit d'un projet qui ambitionne de rétablir la confiance puisqu'il incite l'ensemble des acteurs à l'efficacité, l'accompagnement et le soutien, ajoutant que c'est aussi un projet pour l'espoir qui ouvre la voie au Maroc de demain qui garantit la couverture sociale pour tous les Marocains et l'égalité des chances dans le cadre de l'Etat de droit et la reddition des comptes. La mise en œuvre des chantiers de réformes liées au Plan de relance de l'économie nationale, à la généralisation de la couverture sociale et à la réforme du secteur public permettra de contrecarrer les répercussions négatives de la pandémie de coronavirus (Covid-19) et d'ouvrir des perspectives prometteuses pour la construction d'une économie solide et inclusive qui profite à toutes les couches sociales, a-t-il relevé. Le ministre a en outre indiqué que l'économie nationale devrait connaître une croissance de 4,8%, tenant compte des prévisions du Fonds monétaire international pour l'économie mondiale et la zone euro, et sur la base des hypothèses d'une récolte céréalière de 70 millions de quintaux et d'un prix moyen du gaz butane à 350 dollars la tonne. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, s'engage à réduire le déficit budgétaire à partir de 2021 dans la perspective de stabiliser le niveau d'endettement et de veiller à développer les ressources à travers des mécanismes de financement innovants dans le cadre du partenariat institutionnel à même de générer quelque 14 milliards de dirhams. Il s'agit aussi de la gestion active du portefeuille public en cédant les actifs et en poursuivant la privatisation ce qui permettra d'injecter 10 MMDH dans le budget de l'Etat, a-t-il ajouté. Le gouvernement œuvrera aussi à la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'administration, ce qui permettra, a dit le ministre, de contenir le déficit budgétaire à 6,5% du PIB au titre de l'exercice 2021, contre 7,5% l'année précédente. Par ailleurs, M. Benchaâboun a noté que le renforcement de l'exemplarité de l'Etat constitue l'un des piliers du PLF2021, précisant que le gouvernement oeuvrera à l'accélération de la mise en oeuvre des Hautes orientations royales à travers le lancement d'une réforme profonde du secteur public pour corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et entreprises publics (EEP), garantir une complémentarité et une cohérence optimales entres leurs missions respectives et par conséquent rehausser leur efficience économique et sociale. Il a, dans ce sens, fait savoir que deux projets de loi ont été élaborés, dont l'un porte création d'une agence nationale chargée de la gestion stratégique des participations de l'Etat et le suivi des performances des EEP, tandis que l'autre porte sur la restructuration à travers la liquidation des EEP dont les missions pour lesquels ont été créés ne sont pas remplies. Le gouvernement poursuivra aussi, selon la même vision, la réforme de l'administration à travers notamment la mise en oeuvre des dispositions de la loi relative à la simplification des procédures et formalités administratives, en vue de renforcer les relations de confiance entre l'administration et les usagers, l'accélération de la digitalisation de l'administration et le renforcement des mécanismes d'accompagnement pour la mise en oeuvre de la régionalisation. «Les enjeux et défis liés à la préparation du PLF2021 sont les mêmes qui animent notre action dans les domaines social, économique et financier pour les années à venir», a souligné le ministre, ajoutant que ces défis sont imposés d'une part par la nécessité de faire face à l'évolution inquiétante de la pandémie de coronavirus et ses répercussions sanitaires, économiques et sociales et psychologiques et par la nécessité de se préparer pour l'avenir en corrigeant les dysfonctionnements et déficits que la crise a révélés et mettre en oeuvre les grandes réformes, d'autre part. Benchaâboun, qui s'adressait à l'ensemble des opérateurs économiques, aux chefs des grandes, moyennes et petites entreprises et à tout individu qui contribue à l'économie nationale, a dit que l'Etat a mobilisé des moyens et des mécanismes sans précédents afin de répondre aux besoins de l'économie nationale à la lumière de cette pandémie, et ce afin de garantir la relance de l'économie nationale et la préservation de l'emploi. Et de conclure que le gouvernement oeuvrera dans les prochaines semaines à l'accélération de la mise en oeuvre des Hautes orientations royales pour la promotion de l'investissement notamment à travers le Fonds Mohammed VI pour l'investissement.