Le Real Madrid retrouve son trône: pour la première fois cette saison, le champion d'Espagne en titre a récupéré le fauteuil de leader de Liga en maîtrisant Levante (2-0), reléguant à trois longueurs le FC Barcelone, dont l'élan a été stoppé par Séville (1-1). Lors de cette 5e journée du Championnat d'Espagne, le Real s'en est remis à une frappe enroulée de Vinicius (16e), à une contre-attaque conclue par Karim Benzema, son premier but cette saison (90e+5), et aux parades décisives du gardien Thibaut Courtois lorsque Levante poussait. «Nous avons souffert dans ce match, mais il fallait souffrir pour gagner», a commenté l'entraîneur madrilène Zinédine Zidane. «Cela fait trois victoires et un nul en quatre matches, que demander de plus ?» Ce succès permet à l'équipe de Zidane (1re, 10 pts, un match en retard) de prendre les commandes du classement et de dépasser le Betis (2e, 9 pts) ou encore la Real Sociedad (3e, 8 pts), qui avaient pris les devants ces dernières semaines en profitant du calendrier aménagé offert aux Madrilènes après un été chargé. En soirée, le choc du week-end en Espagne opposait deux autres équipes ayant repris leur saison tardivement: le FC Barcelone (5e, 7 pts, deux matches en moins) et le Séville FC (6e, 7 pts, deux matches en moins) se sont neutralisés sur des buts de Luuk De Jong (8e) et Philippe Coutinho (9e), laissant le Real prendre l'ascendant au classement. Bref, avec les Madrilènes revenus à la première place, c'est comme un retour à la normale dans un début de saison de Liga qui avait laissé la part belle aux ambitieux. Contre Levante, le Real a vite douché les ardeurs de la concurrence en ouvrant la marque: Vinicius, déjà buteur mercredi contre Valladolid (1-0), a récidivé avec un joli but, une frappe parfaitement enroulée dans le petit filet opposé (16e). Une belle récompense pour cet ailier électrique mais souvent maladroit dans la finition… Cela a lancé l'équipe de Zidane sur de bonnes bases, même si, à nouveau privée d'Eden Hazard sur blessure, elle aurait dû faire le trou plus vite, comme par exemple sur ce tir de Benzema sur la base du poteau (51e). Faute de creuser l'écart, le Real a été sauvé par les parades du gardien belge Thibaut Courtois, impérial (58e, 60e, 77e). Et finalement Benzema, après avoir traversé tout le terrain, a assuré la première place au Real (90e+5). Au Camp Nou, le Barça a lui aussi souffert mais il n'a pas trouvé les ressources pour s'imposer, montrant par moments le visage triste et inquiétant de la saison dernière. «Nous n'en sommes qu'au début de la saison, on va s'habituer», a dédramatisé Philippe Coutinho au micro de la chaîne espagnole Movistar. C'était le premier grand test de l'ère Ronald Koeman sur le banc et le bilan est mitigé: Séville a fait souffrir le Barça, jusqu'à ouvrir le score grâce à l'attaquant néerlandais Luuk De Jong en pivot sur un ballon traînant (8e). Barcelone a eu la chance d'égaliser sur l'action suivante, grâce à une bourde de Jesus Navas qui a remisé une longue ouverture de Lionel Messi dans la course de Coutinho, buteur sans opposition (9e). Mais ensuite, le jeu barcelonais s'est un peu délité, loin des promesses entrevues lors des deux premières sorties avec Koeman sur le banc. Et Ronald Araujo a été tout proche de marquer contre son camp, trouvant la barre de la cage blaugrana (64e). C'était un match pour Messi mais le capitaine barcelonais, mis à part deux tentatives (44e, 81e), a été trop neutre. Pour ne rien arranger, Jordi Alba est sorti blessé (75e), Antoine Griezmann a été encore très discret, les recrues (Trincao, Pedri, Dest) n'ont pas pesé, l'arbitre n'a pas sifflé un possible penalty sur Messi (90e+3)… Et le Barça a encore du travail pour retrouver son brio passé.