L'Observatoire marocain de la très petite et moyenne entreprise (OMTPME) a annoncé la publication de la première édition de son rapport annuel au titre de 2018 qui présente une radioscopie de la démographie et de la santé économique et financière des entreprises Personnes Morales assujetties à l'impôt sur les sociétés (IS). Les détails. Plus de 98.000 entreprises ont été créées au cours de l'année 2018, dont plus de 46.000 personnes morales. L'année 2018 a été marquée par une dynamique en termes de création d'entreprises et ce, avec plus de 98.000 entreprises nouvellement créées dont plus de 46.000 personnes morales (PM). Ces dernières ont vu leur nombre augmenter de 13,2% contre seulement 1,8% en 2017. Une proportion de 35,8% des nouvelles créations d'entreprises a été enregistrée au niveau de la région de Casablanca-Settat, suivie de Rabat-Salé-Kenitra (14%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,6%). La répartition des créations d'entreprises par section d'activités montre que la section du «commerce; réparation d'automobiles et de motocycles» représente 31,4% du total, devançant la « construction (22%) » et les «activités spécialisées, scientifiques et techniques (10%)». La quasi-totalité des entreprises créées en 2018 sont des microentreprises, celles dont le chiffre d'affaires est supérieur à 3 millions de DH ayant représenté environ 1,5% du total des créations. En effet, les TPME ont généré un chiffre d'affaires de 586 milliards de DH en 2018, soit une part de 36,7% du chiffre global des entreprises personnes morales actives (EPMA).Par type d'activités, les sections «commerce, réparation d'automobiles et de motocycles» et «industrie manufacturière» représentent, à elles seules, presque 60% du CA global des EPMA, avec des parts respectives de 35,2% et 24,1%, suivies par la «construction (12,4%)» et les « transports et entreposage (5,7%)». L'analyse croisée du chiffre d'affaires ventilé par catégories d'entreprises et par sections d'activités montre la domination des grandes entreprises au niveau des sections de l' « industrie manufacturière (78,9%)», des « industries extractives »(93,8%) et de l' « information et la communication (88,5%)».Cependant, d'autres sections affichent une part plus importante des TPME, à l'instar de la «construction(62%)», de la «santé humaine et action sociale (82,9%)» et des «activités spécialisées, scientifiques et techniques (61,3%) ». Par ailleurs, le chiffre d'affaires à l'export cumulé des entreprises (à l'exclusion du secteur financier) s'est chiffré à 247 milliards de DH en 2018, dont 73% est réalisé par les grandes entreprises, contre 27% pour les TPME. Le nombre des radiations d'entreprises au Maroc a baissé de 1,8% à 5.587 en 2018, contre une hausse de 10% une année auparavant. La ventilation régionale de ces radiations révèle la prédominance de la région de Casablanca-Settat qui recense à elle seule 35% du total sachant que les radiations au niveau de cette région ont baissé de 6%. La seconde place est occupée par la région de Rabat-Salé-Kénitra avec une part de 16% en baisse de 0,7%, tandis que pour la région de Marrakech-Safi, cette proportion est de 14,2% contre 13,5%. La répartition sectorielle des entreprises radiées en 2018 montre que les sections les plus touchées sont le «commerce; réparation d'automobiles et de motocycles», la «construction» et les « activités spécialisées, scientifiques et techniques » avec des parts respectives de 36%, 20,8% et 11,2%. Le rapport fait également ressortir que les données de l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) montrent, qu'entre 2016 et 2018, les entreprises radiées avant d'arriver au terme de 5 ans d'existence représentent, en moyenne annuelle, une part de plus de 50% du total. Ces proportions sont de 31% et 15% respectivement pour les entreprises ayant entre 5 à 10 ans et entre 10 à 20 ans d'existence. En revanche, la part des entreprises radiées, dont l'âge dépasse 20 ans, est limitée à 3,4%. Ce travail est le résultat d'un processus de collaboration engagé par l'Observatoire, depuis 2014, avec plusieurs partenaires publics et privés et qui s'est accéléré avec la signature, en 2017, de conventions d'échange de données avec Bank Al Maghrib (BAM), la Direction générale des impôts (DGI), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC).