Bilan de l'année : Succès sans précédent pour le Maroc dans les nominations internationales de 2024    Quatre agents secrets français libérés à Ouagadougou grâce à la médiation du souverain chérifien    Quatre agents du renseignement français détenus au Burkina Faso et libérés grâce à la médiation du souverain chérifien : le président Emmanuel Macron remercie le roi Mohammed VI    À Paris, colère et consternation après la piètre fiction algérienne indigente contre la DGSE française    18 décembre.. une nouvelle victoire diplomatique pour le Maroc dans la défense de son intégrité territoriale    Approvisionnement en eau potable : l'ONEE et la KfW signent un contrat de prêt de 50 M€    Et le tourisme !    Communiquer pour être sur les rails !    Bouznika: La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens favorables à la poursuite de leurs réunions au service de l'entente nationale    Affaire Boualem Sansal : Paris prône la fermeté et évoque de probables mesures contre l'Algérie    Syrie : La victoire d'Al-Joulani favorablement accueillie par les jihadistes au Sahel    MSF accuse l'entité sioniste de «nettoyage ethnique»    Hakimi passeur, Ben Seghir buteur !    Le Real Madrid avec Diaz et Lekhdim surclassent Pachuca d'Idrissi    Al Ahly et un club mexicain en guerre pour la signature d'Oussama Idrissi    Les prévisions du jeudi 19 décembre    Mali. L'avenue « CEDEAO » devient « Alliance des Etats du Sahel »    Gabon. Après un an de couvre-feu, retour à la normale    Amina Bouayach : « Pour une justice qui répare et qui ne détruit pas »    Commerce. Le Maroc, bon client de l'Afrique    Eswatini. Des routes modernes pour des régions désenclavées    Guinée. La santé des travailleurs, une priorité    Libye : 6 ans après Skhirat 1, le Maroc toujours médiateur clé    Cycle d'assouplissement monétaire : la prudence est de mise    Batteries au lithium: Le scientifique marocain Rachid Yazami décroche un brevet en Chine    Le Maroc et l'Espagne vivent le « meilleur moment de leurs relations bilatérales »    Le Maroc et le Chili s'engagent à consolider davantage leur coopération dans tous les domaines    Casablanca : Trois morts dans un accident au niveau de la station de tramway Ibn Tachfine    Températures prévues pour le jeudi 19 décembre 2024    Maroc – Qatar 2024 : Le «Tbourida Show» célèbre l'art équestre national à Doha    CAN 2025 : Le tirage au sort se tiendra le 27 janvier à Rabat (CAF)    Béni Mellal : Mise en échec d'une tentative de trafic de 3,96 tonnes de résine de cannabis    Maroc : Les sœurs Asmaa et Sara Abouchi déterminées à réaliser leur rêve d'acrobates    Une association marocaine fustige le recensement des amazighs par le HCP    Sonia Noor dévoile son nouvel album « Dawini » : Un voyage sonore entre tradition et modernité    Exposition "Interférences" : Art, nature et humanité    Prix '' The Best FIFA 24: Vinicius, Bonmati et Ancelotti lauréats    Stress hydrique : Des jeunes marocains proposent des solutions innovantes (Students' Innov'Up 2024)    La femme qui a dit non    Spectacles nocturnes inédits au Palais Bahia, du 18 décembre au 10 janvier    Lahjomri : «La paix et la sécurité, une responsabilité collective pour un monde plus juste et équitable»    Maintenance de la centrale thermique de Jerada : l'appel d'offres pour le projet d'acquisition de pièces de rechange UPS annulé, China Power prépare une nouvelle annonce    Hakim Ziyech regrette d'avoir rejoint Galatasaray et annonce son départ en janvier    Xi Jinping prononce un discours lors de la Conférence centrale sur le travail économique    Le Français NGE signe son premier contrat ferroviaire au Maroc portant sur le lot 3 de l'extension de la ligne reliant Kénitra à Marrakech    Le temps qu'il fera ce mercredi 18 décembre 2024    Le Maroc abritera le siège du Bureau Afrique de la FIFA    Un musée virtuel trilingue pour préserver l'héritage de la communauté marocaine juive voit le jour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Course au vaccin anti-Covid: les milliards pleuvent en Bourse sur les biotechs
Publié dans Albayane le 18 - 08 - 2020

La course au vaccin contre le Covid-19 fait s'envoler les cours de Bourse de nombreux laboratoires dans le monde, de jeunes entreprises innovantes venant voler la vedette aux poids lourds établis du secteur.
Aucun n'est encore prêt à être commercialisé, mais 168 candidats vaccins sont en développement, selon l'OMS, dont beaucoup par ces jeunes «biotechs».
Exemple emblématique, l'américaine Moderna qui dispose d'un des projets les plus avancés, avec un candidat vaccin en «phase 3» des essais cliniques sur humains, la dernière avant une commercialisation: l'entreprise est évaluée à près de 30 milliards de dollars à Wall Street, où son action a bondi de 250% depuis le début de l'année.
Les concurrentes ne sont pas en reste: +350% et même +3.580% pour ses compatriotes Inovio et Novavax, +103% pour l'allemande BioNTech…
D'autres frappent au portillon de la Bourse: le secteur a ainsi levé plus de 9 milliards de dollars cette année lors d'entrées à Wall Street selon le cabinet Dealogic, c'est du jamais-vu. L'allemand CureVac vaut déjà plus de 10 milliards de dollars après des débuts tonitruants vendredi sur la Bourse électronique américaine Nasdaq….
Par comparaison, les actions des «gros» laboratoires comme Pfizer, Sanofi ou GlaxoSmithKline affichent une croissance moindre. Mais ils valent aussi beaucoup plus, respectivement 219 milliards, 128 milliards et 101 milliards de dollars.
L'argent coule à flots pour les biotechs. Mais «plusieurs d'entre elles sont allées au-delà d'où elles devraient vraiment être», alerte Chris Redhead, analyste financier santé pour Goetzpartners.
«Ce qui m'inquiète, c'est la réaction des investisseurs supposant un taux très élevé de succès parmi ces entreprises et le fait que chacune va empocher des milliards de dollars grâce aux vaccins», renchérit Daniel Mahony, gérant de fonds dans l'industrie pharmaceutique pour la société Polar Capital à Londres. «Cela me semble juste improbable».
Il suffit en effet parfois de résultats préliminaires positifs sur un candidat vaccin pour voir un cours boursier s'envoler.
Or «dans un scénario classique, et une pandémie n'y échappe pas, les probabilités pour un vaccin de passer sans encombre de la phase 1 (des essais cliniques sur humains, NDLR) à la fin de la phase 3 sont autour de 10%», rappelle Adam Barker, analyste pour Shore Capital.
Nombreux sont les investisseurs à souligner l'effet de mode et la forte spéculation autour des biotechs. Ce qui diffère cette fois, affirment-ils, c'est le degré d'implication des gouvernements et des fondations.
Alors que la pandémie a tué plus de 770.000 personnes et taillé en pièces l'économie mondiale, les Etats développés versent des centaines de millions de dollars de subventions aux entreprises et leur commandent d'énormes quantités de potentiels vaccins.
Pour Moderna par exemple, Noël a eu lieu cet été: les Etats-Unis ont investi 2,48 milliards de dollars, entre la recherche et la commande anticipée de doses.
«En temps normal, une entreprise du secteur pharmaceutique développe sa chaîne de production lorsqu'elle dispose d'autorisations pour son vaccin, car cela coûte très cher. Avec des millions de dollars sur la table, cela rend les choses plus simples», souligne Daniel Mahony.
En investissant fortement, les gouvernements font aussi «monter la concurrence entre les petits et les gros», ajoute-t-il, justifiant en partie la flambée boursière des premiers.
Des «gros» groupes établis comme AstraZeneca et Johnson & Johnson veulent en outre commercialiser leur potentiel vaccin à prix coûtant pendant la crise, ce qui limite leur progression en Bourse.
Les sommes très importantes injectées dans les entreprises innovantes permettront toutefois d'avancer sur beaucoup d'autres sujets que le coronavirus: «les maladies infectieuses ou la prochaine génération de vaccin par exemple», souligne Chris Redhead. Autre facteur encourageant: l'accélération du rythme de la recherche.
«Traditionnellement, il faut 10 à 15 ans pour développer un nouveau vaccin. En ce moment, des entreprises en sont à des études de phase 3 six mois après l'arrivée de la pandémie aux Etats-Unis», observe Andy Acker, gestionnaire de fonds et spécialiste en biotechnologie chez Janus Henderson.
Les biotechs n'en restent pas moins des placements à risque. «Quand on achète une biotech, on achète une sorte de ticket de loterie», relève Gregori Volokhine, gérant de portefeuille pour Meeschaert Financial Services à New York. «Il y aura toujours des investisseurs qui essaient de faire le gros coup. Il y a eu la même chose avec la bulle internet, avec le solaire, avec la voiture électrique, et maintenant avec le Covid».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.