Le Conseil de la Concurrence poursuit ses auditions pour rendre son avis quant à la réalité des prix pratiqués par les établissements de l'enseignement privé. Il faut dire que ces sessions d'écoute se déroulent dans un climat de vive tension entre les patrons d'écoles et les parents d'élèves. Ces derniers n'ont cessé de critiquer les tarifs excessifs imposés par les établissements privés en l'absence d'une loi régulant le secteur. Pis encore, des informations, véhiculées récemment par des parents, évoqueraient le cas de certaines écoles qui imposent aux parents des contrats contraignants en cas de force majeure et ce en les obligeant à en assumer les conséquences. Contacté par Al Bayane, Mohammed Ennahili, coordinateur national de l'Union des parents d'élèves de l'enseignement privé au Maroc a souligné que la rencontre avec l'autorité de régulation fut une occasion pour déplorer la nature de relation entre le gouvernement et les acteurs du secteur privé. «Il s'agit d'une relation déséquilibrée», a-t-il noté en substance tout en jugeant que le désordre qui règne dans le secteur s'explique par le faible rôle de l'Etat tout en l'appelant à assumer ses responsabilités conformément à des orientations claires qui prennent en considération les intérêts des citoyens. Abondant dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur a indiqué que le mémorandum de l'Union des parents d'élèves contient un ensemble de points portant notamment sur les frais d'assurance ou de réinscription qui sont démesurés voire injustifiés. Et ce n'est pas tout, certaines écoles préfèrent se payer en espèce au lieu d'encaisser un chèque (est ce pour éviter le contrôle du fisc ?). A cela s'ajoute le refus de livraison d'une facture détaillée aux ayants-droit ou encore le non- affichage des prix. Qui plus est, certaines écoles, en quête uniquement du profit, ne communiquent nullement sur les places vacantes. Pour lui, une telle pratique ne fait que vider de tout sens le processus d'apprentissage. Khalid Darfaf