Par: Jaouad Touiouel (MAP) La capitale économique du Royaume, qui était tant tumultueuse et agitée avant l'Aid al Adha, vient de retrouver le calme et la sérénité, après que ses avenues et quartiers se soient transformés en espaces presque désertiques, suite au voyage des habitants vers leurs villes respectives pour célébrer cette fête avec leurs poches. La ville de Casablanca, plongée durant les jours ouvrables dans un tumulte sans fin, savoure depuis le premier jour de l'Aid des moments de relaxation, loin des bruits de la circulation et des embouteillages, vu que ses principaux axes routiers qui sont habituellement congestionnés, dont les avenues Zerktouni, des FAR et Oulad Ziyane, se sont presque vidés, le temps des festivités, des différents véhicules qui les traversent au quotidien. Tarek, un des habitants du quartier Hay Mohammadi, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, que les avenues de la ville se libèrent chaque année, lors des festivités de l'Aid al Adha, du climat de tension et de brouhaha qui la caractérise en tant que métropole économique, en raison du voyage des habitants non casablancais vers les villes dont ils sont originaires pour y passer ces vacances avec leur famille. La ville de Casablanca abrite des milliers d'ouvriers, d'employés et de fonctionnaires venus de différentes régions du Royaume, a-t-il rappelé, notant qu'il est tout à fait normal qu'ils retournent, lors de ces festivités particulières, vers leur destination d'origine pour passer d'agréables moments avec les leurs. Le 2ème jour de l'Aid, à l'avenue Bir Anzarane, la vie semble tout à coup s'arrêter: les cafés, restaurants et commerces qui étaient fortement animés avant l'Aid ont fermé leurs portes, et même les voitures qui étaient garées à proximité ont disparu de la vue. Un autre habitant de Ain Sebaa, Said, affirme que tous les commerces ont fermé leurs portes un jour avant l'Aid al Adha, car la majorité de leurs propriétaires vient d'autres villes où ils préfèrent se rendre à cette heureuse occasion. Casablanca, pôle économique du pays, dont les quartiers ont la particularité d'être fortement condensés tout au long de l'année, perdent de leur intensité, de manière périodique, durant ces quelques jours qui coïncident avec l'Aid, a-t-il fait savoir. Il a rappelé que la période du confinement, décidée par les autorités compétentes pour faire face à la propagation du covid-19, avait imposé les règles du jeu à la population de la ville, alors que pendant ce déconfinement progressif décidé par le gouvernement, certains ont jugé nécessaire de faire le déplacement pour retrouver leurs proches et partager des moments de joie ensemble. Quant à Ilhame, une dame qui réside, depuis des années, dans un ancien immeuble au boulevard Mohammed V, elle se remémore avec certaine nostalgie, le calme qui régnait à Casablanca, des décennies auparavant. "Franchement, on n'arrive plus à supporter tout ce brouhaha, cette congestion et ce surpeuplement. Casablanca est devenue une ville infernale, nous ne connaissons véritablement le repos que durant les jours de l'Aid", a-t-elle relevé. Aux quartiers "Korea" et "Omar", deux grands espaces de commerce fortement fréquentés par les clients, sont actuellement désertés, vu que leurs occupants ont plié bagage en direction notamment de la région Souss-Massa d'où la plupart est originaire. Cette situation "provisoire" incite nombre de Casablancais qui préfèrent célébrer l'Aid dans leur propre ville, à acquérir leurs effets et denrées alimentaires nécessaires, quelques jours avant l'Aid, car la plupart des commerces reste fermée plusieurs jours après. En fait, il ne s'agit que d'une étape conjoncturelle, puisque la capitale économique va reprendre à nouveau son dynamisme et ses intenses activités lors des prochains jours, à la fin des festivités, après le retour des voyageurs actifs.